Après avoir quitté le lac Eyasi, nous nous dirigeons vers Karatu pour passer la nuit au Plantation Lodge.
Relaxation au Plantation Lodge
Changement de décor total comparé au Kisima Ngeda puis qu’il s’agit d’un lodge de style colonial. C’est très « british » et il y a d’ailleurs une cabine téléphonique rouge à côté du restaurant. Il doit son nom à la proximité de la plantation de café.
En arrivant, nous sommes sous immédiatement sous le charme.
Nous sommes accueillis par un parterre d’une herbe aussi verte qu’à Londres. Les petits bâtiments sont noyés dans les arbres. Les chambres se trouvent dans de petites villas charmantes.
Les chambres des guides étant ailleurs, Athman ne nous accompagnera pas ce soir.
Nathalie a déjà rencontré la directrice lorsque nous la rejoignons avec nos sacs. Elle est souriante et très sympathique et nous annonce que comme le lodge n’est pas plein elle nous donne les deux chambres de la même villa. C’est une très délicate attention, que Willy avait déjà eue au Lahia, mais qui a manqué au Kisima Ngeda.
Elle nous invite à juste prendre un maillot de bain dans nos sacs et à aller profiter de la piscine avant de prendre un verre au bar et une collation qui y est servie.
Avec Thomas nous allons piquer une tête et nous étendons sur les transats. Ensuite, direction le bar pour la collation. C’est une entrée en matière bien relaxante.
Puis nous prenons possession de nos chambres. Elles sont immenses ! Et la salle de bain gigantesque. On resterait bien ici une semaine entière.
Nous avons donc une villa entière pour nous. Elle est découpée en deux chambres identiques.
Le restaurant est très classe avec une terrasse abritée très agréable. Après diner, nous faisons un tour dans la boutique. Le vendeur, très gentil, nous dit qu’il va fermer bientôt car il y a le match de Manchester United dont il est fan. Etonnant ! Nous trouvons de quoi ramener des souvenirs, une affaire rondement menée.
Sur le chemin retour vers nos chambres, nous passons devant les cuisines où tous les chats des environs se sont donnés rendez-vous certainement pour profiter de quelques restes.
Rencontre avec les Massaï
Le parc du Tarangire n’est pas très grand. Athman nous dit que l’on peut aller rencontrer les Massaï avant d’y aller. Autant pour les Hadzabe, il faut le planifier à l’avance, autant pour les Massaï, il suffit de se rendre à leur village et il peut nous arranger ça.
A l’écart de la route, nous arrivons donc dans un village Massaï. A peine arrivés, nous sommes accueillis si ce n’est pas le chef mais au moins par le responsable des relations publiques. Les hommes et les femmes arrivent ensuite et entament une sorte de danse accompagnée de chants et d’instruments à vent. Les hommes forment de colonnes et se dirigent vers nous. Les deux colonnes se séparent juste devant nous et se reforment à nouveau, et le mouvement recommence. Les Massaï ne se séparent jamais de leur lance et de leur couteau, la lance fait partie intégrante de la danse.
Puis tous se placent en arc de cercle et nous les rejoignons après avoir revêtu l’étoffe traditionnelle. Elle est étonnement épaisse et chaude.
C’est manifestement le concours de sauts. Les hommes sautent sur place chacun leur tour. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont une sacrée détente ! Ils nous invitent à faire de même. Thomas a la jeunesse pour lui pour rivaliser, moi, j’ai les kilos qui me ramènent au sol…
Place à la visite du village. Le chef (nous l’appelerons comme ça) nous fait découvrir leurs huttes faites de bois et de bouse de vache séchée. C’est rudimentaire. Pourtant, Athman nous a expliqué que les Massaï ont de l’argent avec les animaux qu’ils vendent. Ils ont aussi obtenu beaucoup d’avantages lorsque la zone de conservation du Ngorongoro a été créée et qu’ils ont du accepter de quitter leurs terres. Mais ils sont très attachés à la tradition et Athman nous dit avoir assisté à la punition d’un membre de la tribu qui s’en était écarté, et ça ne rigole pas.
Après les huttes, nous sommes amenés à l’école du village. Là, la maitresse fait réciter les chiffres aux enfants. Ils les récitent en Anglais. Athman nous dit que c’est pour pouvoir commercer.
Pour finir, on nous mène vers des étals où les femmes du village exposent leur créations. Il est fortement conseillé de faire tourner le commerce, nous achetons un bijou et un couteau.
nous avons l’impression d’avoir participé à une attraction
Justement, parlons commerce. C’est la fin de la visite et lorsque nous retournons à la voiture, un couple arrive et le même cérémonial commence : étoffe, danse et chants, etc.
Autant la rencontre avec les Hadzabe nous avait parue authentique, autant nous avons l’impression d’avoir participé à une attraction. Une attraction payante, bien entendu, puisqu’il faut payer le « chef ». Dés que des touristes arrivent, tout se met en branle, les enfants attendent sagement à l’école, etc. Impression mitigée donc.
Parc du Tarangire
Direction le parc du Tarangire donc. Le temps est menaçant mais on espère que ça va tenir.
A peine entrés dans le parc, nous tombons sur termitière qui a visiblement été réquisitionnée par une colonie de mangoustes. On adore ces animaux. En même temps, comment ne pas aimer une bête qui vous débarrasse des scorpions et des serpents ?
Un peu plus loin, c’est un phacochère avec son petit que nous trouvons. Le petit est débordant d’énergie et tourne en rond autour de sa mère (on suppose).
Le parc du Tarangire est connu pour ses éléphants et ses baobabs.
En effet, quand nous sortons des zones boisées et que nous arrivons dans la plaine, nous pouvons voir un grand nombre de ces arbres. Athman nous dit que des braconniers utilisent quelques fois le tronc creux de certains pour y cacher du butin, voir même s’y cacher eux-mêmes.
Athman nous emmène maintenant vers le lit de la rivière. A cet endroit et à cette époque de l’année, elle est quasiment à sec.
les éléphants creusent le sol avec leur trompe et y aspire l’eau
Un groupe d’éléphants s’y trouve. Ils font un curieux manège. Athman nous explique que, s’il n’y a pas d’eau en surface, il y en a par contre sous le sable. C’est pourquoi les éléphants creusent le sol avec leur trompe et y aspire l’eau.
Nous n’avons pas réussi à dénicher de rhinocéros au Serengeti ou dans le cratère, et il n’y en a pas ici. Sinon, nous avons vu tout ce que nous voulions voir, et plusieurs fois même. Du coup, pour être franc, nous ne savons pas exactement quoi attendre de notre visite au Tarangire.
Nous arpentons quand même le parc à la recherche d’heureuses rencontres.
Et nous en faisons justement une première avec un vautour qui prend la pose pour nous.
Ils vont en fait tranquillement traverser la piste autour de notre voiture
Et une seconde avec un troupeau d’éléphants, accompagnés de petits. Nous restons immobiles et les éléphants s’approchent de nous.
Ils vont en fait tranquillement traverser la piste autour de notre voiture. On ne peut pas avoir une meilleure vue !
Athman nous emmène faire une pause à une aire de repos. Elle se situe au sommet d’une falaise et permet d’avoir une magnifique vue sur la rivière en enfilade.
Nous nous restaurons et immortalisons notre carrosse car demain sera la dernière journée.
Maramboi Tented Camp
Le temps se couvre sérieusement. Nous voyons la pluie arriver au loin mais elle aura la bonté de nous épargner.
Nous nous rendons maintenant à notre lodge, le Maramboi Tented Camp. Il s’agit d’un lodge appartenant également à Willy Chambulo. Pas besoin de surclassement cette fois, nous avons deux chambres interconnectées.
Le camp se trouve dans une concession proche du lac Manyara. Il est donc entouré d’animaux sauvages. Pour cette raison, une fois encore, nous n’aurons pas le droit d’arpenter le camp seuls à la nuit tombée.
Installés sur la terrasse de notre chambre, nous pouvons admirer le coucher du soleil et les zèbres qui se promènent non loin.
Il y a du monde, pour une fois, dans ce camp. Aussi, Athman ne pourra pas diner avec nous. Cela dit, les guides mangent au même restaurant et ont une table pour eux. Nous supposons qu’ils sont bien contents aussi de se retrouver entre eux.
Retour
Notre séjour s’achève. C’est le retour aujourd’hui.
Nous prenons la route et, alors que nous avions écumé des pistes dans tous les états, c’est sur la route goudronnée que nous trouvons le moyen de crever ! Heureusement, cette fois-ci ce n’est pas dans un parc à quelques centaines de mètres des lions.
Athman vide le coffre pour accéder à ses outils mais un autre guide de Leopard Tours s’arrête. Visiblement, c’est un spécialiste des crevaisons et il vient donner un coup de main. En deux temps trois mouvements la roue est changée !
Nous reprenons la route et nous nous arrêtons à Arusha, au Cultural Heritage Centre. C’est un centre culturel dédié aux tribus de Tanzanie mais nous venons en fait pour les boutiques. Elles nous permettent de completer les souvenirs à ramener.
Au passage, j’immortalise la plaque d’une moto-taxi qui ne manque pas d’humour… noir.
Notre guide a été parfait
Enfin, nous arrivons à l’aéroport.
Nous prenons congés de Athman, après avoir immortalisé notre groupe et versé un pourboire bien mérité. Notre guide a été parfait. Il est sympathique, nous a appris beaucoup de choses sur la vie en Tanzanie et nous trouvé de magnifiques animaux. Nous lui souhaitons bon courage pour la suite, en attendant que le tourisme reprenne à plein, puis prenons entrons dans l’aérogare. Non sans mal puisqu’il faudra convaincre la personne à l’entrée que nous n’avons pas besoin de test PCR pour retourner en France.
Après le décollage, ce sera l’occasion de voir enfin le sommet du Kilimandjaro !
De retour en France, après avoir galéré pour récupérer nos bagages, c’est le moment de trier les photos de faire le bilan de ce voyage.