Nous quittons le lac Manyara pour entrer dans l’aire de conservation du Ngorongoro. Nous ne visiterons pas le cratère aujourd’hui, c’est prévu au retour.
Aire de conservation du Ngorongoro
Nous faisons quand même l’ascension du cratère puisque c’est la route qui mène vers le parc du Serengeti. Une fois au sommet, nous faisons une pause pour profiter de la vue.
Une aire est aménagée pour cela et une plaque affiche la liste des gens décédés dans le cratère et pourquoi (tué par un rhinocéros, tué par braconnier, etc.), c’est gai… En regardant nos téléphones, nous constatons que l’on capte du wifi. Ici !? Eh bien oui, c’est même indiqué sur une pancarte. En fait, nous allons nous apercevoir qu’à de nombreux endroits ‘perdus’ dans les parcs il y a en effet du wifi. Etonnant !
Nous entamons maintenant la descente direction le Serengeti.
Athman nous explique que les habitants de la région sont les tribus Massaï. Nous allons en effet apercevoir les villages typiques constitués de huttes entourés de palissades. Ces villages sont temporaires, les Massaï étant semi-nomades.
En chemin, nous croisons aussi de nombreux bergers Massaï qui gardent des troupeaux. Ils sont en général très jeunes. Athman nous donne son explication : les jeunes hommes gardent les bêtes, les femmes sont au villages et les hommes adultes… ne font rien et discutent toute la journée !
Parc national du Serengeti, premier jour
Cela fait un moment déjà que nous avons quitté la route goudronnée pour de la piste. Mais sur cette portion, elle secoue vraiment !
Difficile d’imaginer que des tribus vivent ici, il semble que rien ne pousse, le paysage est désertique. En tout cas à cette période de l’année.
Enfin nous arrivons à la lisière du parc. Mais nous ne sommes pas encore arrivé. Le parc est immense et bien qu’ayant passé sa frontière officielle, l’entrée est encore loin.
Autruches en parade
Nous continuons la piste au milieu des herbes brulées par le soleil. En plein milieu, nous croisons deux autruches. Manifestement, le mâle tente de séduire la femelle.
Nous arrivons à l’entrée. Athman va régler l’admission et fait les papiers nécessaires, comme à chaque parc.
Nous en profitons pour prendre notre déjeuner. Le lodge nous a fait des paniers repas avant de partir et des tables ombragées sont là juste pour cela.
Puis nous reprenons la piste.
Lionnes au bord de la piste
Très vite, après être passé à côté de quelques girafes, quelque chose attire son oeil.
des lionnes sont étalées là, à l’ombre de l’arbre
Un bosquet d’arbres se trouve juste sur la gauche de piste et en arrivant nous constatons que des lionnes sont étalées là, à l’ombre de l’arbre. Elles sont quasiment sur la route ! Ca ne doit pas être l’endroit le plus tranquille pour piquer un somme…
L’une d’elle relève la tête et nous transperce du regard. C’est toujours aussi impressionnant.
Hyènes, aussi au bord de la piste
Nous continuons notre chemin et bientôt nous approchons un bosquet assez semblable au précédent. Lui non plus n’est pas seul. Là, ce sont des hyènes qui s’y reposent.
Même si elles sont moins glamour que les lionnes, nous sommes très heureux de les voir car nous n’en avions qu’aperçu de loin dans le delta de l’Okavango.
Le parc étant immense, comment savoir où aller ? C’est là que l’expérience du guide intervient.
Athman nous confie que quand il a débuté, c’était compliqué car il ne connaissait pas les routes des parcs ni les habitudes des animaux. Maintenant, il connait les parcs comme sa poche et sait où certaines espèces ont l’habitude de se trouver en fonction des saisons.
Il dispose aussi d’un atout non négligeable : la radio. En effet, les voitures de Leopard Tours communiquent pour se signaler où les animaux se trouvent.
Le rocher aux lions
Ils nous emmène aux abords d’un rocher. De loin, on ne voit pas ce qui l’a attiré ici. Mais plus on se rapprochent, plus on s’aperçoit que des lions et lionnes sont couchés sur le rocher.
C’est manifestement l’heure de la sieste pour les félins du parc. Nous avons beau nous planter devant les rochers mais aucun ne fera un quelconque mouvement.
Léopards dans un arbre
Athman est à la radio et il nous informe que des léopards ont été repérés dans un arbre très proche d’ici. Nous y allons.
Deux léopards sont dans les arbres. Ils sont magnifiques.
Alors, pour être honnête, nous ne sommes pas les seuls. Il y a de nombreuses voitures autour de l’arbre, le message est déjà bien passé. Mais comme le spectacle est en hauteur, ce n’est pas bien grave.
Deux léopards sont dans les arbres. Ils sont magnifiques.
Nous pouvons tout doucement nous approcher. Malgré le nombre de voitures, tout est calme.
L’un des deux léopards fait un brin de toilette alors que l’autre regarde tout ce monde autour de lui. Soudain il saute dans l’herbe au pied de l’arbre et passe entre les voitures jusqu’aux herbes hautes. Quelques secondes plus tard, il a changé d’avis et est de retour.
Nous pourrions rester des heures à contempler d’aussi beaux animaux. Athman nous propose de nous rapprocher du lodge qui est loin d’ici. Nous rebroussons donc chemin.
Elephant solitaire
En contournant une petite colline rocheuse, nous rencontrons un éléphant solitaire. Il se balade tranquillement le long de la piste.
Nous le suivons à bonne distance pour ne pas le perturber. Au bout d’un moment il s’en va vers l’immense plaine et nous le laissons là.
Guépard dans les herbes
Nous continuons notre route mais nous nous arrêtons à nouveau car Athman a repéré ce qu’il pense être un guépard. Nous, les guépards, nous sommes fans !
Dans les herbes, c’est bien un guépard qui est là, couché. Il est un peu loin, il faut zoomer pour bien le voir. Nous attendons un moment pour voir s’il va bouger. Il lève la tête de temps en temps mais il n’a manifestement pas envie de se promener.
Athman met fin à notre attente car il faut quand même s’approcher du lodge pour y arriver avant la nuit.
Sur le chemin, nous faisons une courte pause au Visitor Center, doté de toilettes, d’une buvette et surtout d’un rocher qui ressemble comme deux gouttes d’eau au rocher du Roi Lion !
Gnous dans la plaine
Nous nous remettons en route et comme l’objectif n’est plus de repérer des animaux, Athman met la gomme. Nous avalons les kilomètres au milieu de la plaine au soleil couchant. Les ombres des acacias s’étirent et les couleurs ressortent.
Nous croisons un large groupe de gnous. Ce n’est pas encore l’époque de la grande migration, donc il n’y a pas des centaines de milliers de gnous mais Athman nous dit que ce sont les premiers éclaireurs.
Nous ralentissons un peu mais nous remettons vite en route. En effet, le lodge n’est pas à côté.
Lahia Tented Lodge
Finalement nous arrivons à l’embranchement qui mène au lodge. Quelques gazelles et gnous trainent par là et au bout d’un moment ce sont les mouches qui s’invitent. Oui, pas de moustiques, mais que de mouches ! Dans les jours qui suivent, par endroit, ce sera réellement insupportable.
nous sommes les seuls clients du lodge !
Enfin nous apercevons le Lahia Tented Lodge. Il est situé sur colline avec le bâtiment principal au sommet et les tentes tout autour. Lors de la grande migration, c’est un point d’observation privilégié.
Nous arrivons au lodge. Athman nous dépose avec nos sacs et nous rejoindra pour le diner car les quartiers des guides sont en contrebas. Deux Massaïs prennent nos sacs pour nous les monter jusqu’à la réception.
Tout est calme et nous comprenons rapidement pourquoi : nous sommes les seuls clients du lodge !
Rencontre avec un homme extraordinaire
Une fois les formalités remplies, nous sommes guidés vers la terrasse qui domine la plaine. Le spectacle est magnifique. Là, un homme est assis à une table face à plaine, en train de pianoter sur un ordinateur. La jeune fille qui nous a accueilli nous conduit à lui.
Il se lève, il est très grand, et nous gratifie d’un large sourire. Quand il voit Thomas, qui fait 1m87, il s’exclame « mais il est grand votre fils ! » et il se tourne vers l’hôtesse en lui disant de nous donner la grande chambre. Nous avons en effet réservé une seule chambre triple pour les trois nuits que nous allons passer ici. Si elle peut être grande, ce sera mieux en effet.
Délaissant son ordinateur l’homme nous fait contempler la plaine en nous demandant si ce n’est pas magnifique. On ne peut qu’être d’accord avec lui. Puis il nous fait signe de le suivre.
Alors que nous le suivons, la jeune fille nous glisse « c’est le patron« . Lui !? Il porte une longue chemise douteuse, un bermuda quelconque, des sandales et sa coupe de cheveux est un mix de pétard et de courtes dreadlocks.
Toujours en souriant, il nous mène jusqu’à une longue vue. Il y jette un oeil et nous invite à y faire autant. On voit les gnous, zèbres et autres giraffes de la plaine comme si l’on était à côté d’eux. Impressionnant !
Notre hôte est intarissable. Il nous parle des animaux, de la vue, du lodge. Il nous confie que c’est ici son « bureau » préféré. Mais qui est-ce ?
Nous conversons donc avec une personne à la tête d’un empire
Nous aurons de nombreuses occasions de discuter avec lui durant ces trois jours. Il s’agit de Willy Chambulo. Il est Tanzanien et est à la tête de sociétés qui comptent une vingtaine de lodges, agences de safari, etc. C’est également le président de l’association des tours opérateurs, et c’est le seul Tanzanien dans ce domaine. Nous conversons donc avec une personne à la tête d’un empire mais qui nous regarde avec ses yeux et son sourire d’enfant et qui s’extasie devant les animaux à ses pieds.
Willy vient d’une famille pauvre. Il a fait tous les métiers, mécano, cuisinier, éleveur, chauffeur, guide, etc. Il s’engage pour la défense des animaux et pour que l’argent de tourisme revienne plus aux Tanzaniens et déplore la cupidité et la corruption des gouvernements successifs.
Nous pourrions l’écouter pendant des heures. C’est un personnage extraordinaire que nous sommes chanceux d’avoir pu rencontrer.
Maintenant, il s’agit de prendre possession de notre chambre. Il s’avère que c’est la plus grande du lodge !
En fait, ce sont deux immenses tentes réunies : une entrée, un couloir et une porte de chaque côté donnant sur une chambre chacune. On ne sera pas à l’étroit. Chaque chambre est dotée d’un balcon donnant sur la plaine et d’une douche extérieure. C’est le grand luxe ! Willy nous a gâté !
Dans notre chambre, il y a un téléphone que nous devons utiliser pour appeler la réception quand nous voudrons aller diner. En effet, comme d’habitude, nous devons être accompagné quand nos sortons de notre chambre à la nuit tombée. Le garde Massaï vient nous chercher et nous montons jusqu’au bâtiment principal.
Coucher de soleil
Willy a déplacé la longue vue pour la mettre face au coucher de soleil. Thomas a l’idée de placer son téléphone devant le viseur et le résultat n’est pas mal du tout.
Nous dinerons avec Athman, seuls convives du restaurant. Le personnel est charmant, nous passons un très bon moment.
De retour dans notre chambre, nous prenons une douche extérieure de nuit. Nous entendons un animal faire d’étranges sons : une sorte de soupir profond, grave, qui se répète à intervalle régulier. Renseignement pris, il s’agit d’un lion. Et si on l’entend, c’est qu’il est à moins d’un kilomètre. C’est rassurant… Nous l’entendrons tous les soirs.
Parc national du Serengeti, deuxième jour
Le chef nous a préparé un panier repas++ et après avoir pris un succulent petit déjeuner, nous partons pour notre deuxième jour dans le Serengeti.
Gnous en migration
Nous les avions laissé dans la plaine hier en fin d’après-midi et nous les retrouvons au même endroit ce matin : les gnous qui traversent en nombre et en file indienne la piste.
La file est sans fin
La file est sans fin. Elle vient de la gauche vers la droite mais nous ne voyons pas d’ouverture. Athman avance lentement la voiture pour « forcer » le passage et soudain l’un des gnous change de trajectoire et longe la piste. Nous en profitons pour passer. Pendant la grande migration, comment on fait pour circuler !?
Maintenant que nous sommes passés, les gnous peuvent traverser à nouveau. Mais ils ne le font pas. En fait, toute la file suit le premier gnou à avoir changé de trajectoire. Finalement, il se décide à traverser et la procession peut reprendre et rejoindre ceux qui sont déjà passé.
La piscine à hippopotames
Athman nous emmène vers l’une des nombreuses « piscines à hippos » du Serengeti. A cet endroit, on peut sortir de la voiture, l’aire est aménagée.
ce n’est pas vraiment une piscine mais plutôt des toilettes publiques
En effet, il y a une étendue d’eau qui est véritablement envahie d’hippopotames. Ils sont littéralement les uns sur les autres.
Nous nous approchons et sentons une odeur… curieuse…
Il ne faut pas longtemps pour comprendre, ce n’est pas vraiment une piscine mais plutôt des toilettes publiques !
Ici et là, des hippos larguent des excréments verts et ceux qui ne sont pas totalement immergés en profitent pour faire le ventilateur avec leur queue, il ne faut pas s’approcher de trop près !
Et le tout est complété par de grosses bulles de gaz.
Bon, on rigole bien, mais il est temps de remonter en voiture pour aller débusquer d’autres animaux.
Léopard tranquille
Immédiatement, nous sommes attaqués par les mouches !
Athman décide de sortir des sentiers battus. Nous quittons la piste principale pour nous enfoncer seuls dans un chemin. Immédiatement, nous sommes attaqués par les mouches !
Nous fermons le toit et les fenêtres. Nous nous aspergeons de produit anti-moustique… qui ne fonctionne absolument pas sur les mouches. Athman arrête la voiture et sort un bidon : il asperge la voiture avec un produit censé repousser les mouches. On verra si ça marche…
Nous repartons et Athman repère un léopard dans un arbre. Il a vraiment l’oeil !
Alors que nous arrivons, visiblement, nous le dérangeons car il descend de l’arbre immédiatement.
Lions, lionnes et lionceaux
Nous continuons la piste et sommes totalement seuls sur ce chemin à l’écard des axes principaux.
Nous nous approchons et les deux lions détalent en courant ! Quel courage !
Athman nous pointe des formes dans les hautes herbes. Ce sont deux lions couchés.
Un peu plus loin, en retrait, nous voyons des lionnes qui, semble-t-il, sont avec des lionceaux.
Nous nous approchons et les deux lions détalent en courant ! Quel courage !
Les lionnes ne bougent pas. Elles nous gardent à l’oeil cependant. Des lionceaux sont effectivement avec elles et l’un d’entre eux s’essaie à l’escalade des arbres.
Avec les zooms de nos appareils, nous parvenons à les contempler de plus près. Il serait possible de s’en approcher plus mais cela voudrait dire s’aventurer hors de la piste et ce n’est pas permis.
Lionnes perchées et buffles
De nouveau sur une piste principale, nous sillonnons le parc.
Un troupeau de buffles attire notre attention. Ils paissent paisiblement autour d’un grand acacia.
Mais en y regardant de plus près, il y a quelque chose dans l’arbre. Deux lionnes !
Pour l’instant, les lionnes patientent dans leur arbre…
Juste sous elles, se trouvent les puissants buffles. Elles les regardent, attendant certainement qu’ils se décident à bouger pour descendre de leur arbre. Athman nous explique qu’il serait très dangereux pour elles de sauter au milieu du troupeau. Un coup de corne pourrait les blesser et les handicaper pour la chasse.
Pour l’instant, les lionnes patientent dans leur arbre…
Pique-nique avec classe
Il est l’heure de déjeuner.
Athman nous conduit à une aire de pique-nique. Il n’y a pas de barrières, pas de grillages. Mais l’aire est légèrement en hauteur et les herbes sont rases. On peut donc voir ce qui approche. Mais Athman nous rassure, les animaux sauvages évitent les attroupements d’hommes. Tant mieux !
Nous ouvrons le panier préparé par le chef du Lahia et c’est la grande classe ! Jamais nous n’avons eu un tel panier avec couverts et tout, et tout.
Guépards, toujours dans les herbes
Après notre collation, nous repartons.
Le grand moment de cette après-midi sera deux guépards aperçus dans les hautes herbes.
Athman sait que nous adorons ces animaux et il essaie de les débusquer pour nous. Grace à la radio, nous arrivons à l’endroit où les trois guépards sont installés.
Il y a la maman-guépard et deux petits. Ces animaux sont magnifiques, nous sommes sous le charme.
Ils sont soit couchés, soit assis, pas de grande activité. C’est l’après-midi, la période où les félins sont le moins actifs.
Lahia Tented Lodge
Après cette journée bien remplie, nous revenons au lodge.
La piscine n’est pas très chaude mais nous piquons quand même une tête. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut se baigner avec une telle vue.
Chaussures Massaï et feu de camp
Athman nous avait expliqué que les Massaï avaient des chaussures un peu particulières. En effet, ils marchent énormément et les sandales classiques ne sont pas suffisamment résistantes. Pour trouver plus robuste, ils utilisent en fait des pneus de motos : ils les découpent, y greffent des lanières et le tour est joué. C’est increvable.
Eh oui, ses semelles sont bien des pneus !
Lorsque l’un des gardes Massaï du lodge est venu récupérer le panier du pique-nique, j’ai fait attention à ses chaussures. Eh oui, ses semelles sont bien des pneus !
Après le diner, les Massaïs ont allumé un feu de camp et disposé des chaises autour. Ils montent la garde à la limite de la lumière pendant que nous profitons du calme de cette nuit étoilée.
Nous sommes toujours les seuls clients du lodge.
Parc national du Serengeti, troisième jour
Avant de partir ce matin, Willy nous dit que ce soir on ira admirer le coucher de soleil sur la plaine du Serengeti depuis la colline en face du lodge, car c’est superbe. Ok. Bon, nous quand on rentre on a plutôt envie de se délasser mais c’est une délicate attention.
Lionnes vs phacochère
En voiture, nous traversons à nouveau les plaines au pied du lodge. Il y a toujours autant de gnous et zèbres, mais ils ne traversent pas la route aujourd’hui.
A la radio, Athman apprend que deux lionnes ont été repérées. Elles accompagnent de jeunes lions. Nous décidons d’aller voir.
Sur place, c’est une grande étendue de terre, du coup on ne sait plus trop ce qui est la piste et ce qui ne l’est pas. On s’autorise donc à s’aventurer. D’ailleurs, deux autres voitures sont déjà là.
Les lionnes sont en fait en train de préparer une attaque.
Très vite, l’on s’aperçoit que ce n’est pas une simple balade des lionnes. Elles regardent dans la même direction. Et dans cette direction se trouve un phacochère et ses petits. Les lionnes sont en fait en train de préparer une attaque. Les lionceaux, eux, n’ont pas l’air concerné.
Une des lionnes part au loin, là où les herbes sont plus hautes tandis que l’autre s’approche de nous. Les phacochères semblent ne pas prêter attention à quoi que ce soit.
L’approche dure une éternité et l’on a l’impression que les deux lionnes ne sont pas coordonnées. La seconde passe tranquillement au milieu des voitures.
Celle-ci semble abandonner la traque. Seule la lionne au loin continue de s’approcher des phacochères.
On s’étonne de cette curieuse stratégie car à elle deux elles auraient pu tendre une embuscade alors qu’une lionne seule, à découvert, n’a aucune chance. Les lionnes sont en effet bien plus massives que les phacochères et moins rapides.
Et c’est bien ce qu’il se passe.
Elle essaie de les intercepter mais ils sont bien plus vifs
Soudain, les phacochères repèrent la lionne et partent en courant. Elle essaie de les intercepter mais ils sont bien plus vifs qu’elle. Elle tente de les poursuivre sans trop de conviction et s’arrête très vite.
Ce ne sera pas pour cette fois.
Léopards à gogo
Alors que nous sillonnons le parc, l’oeil aux aguets, Athman trouve qu’une branche au loin a une curieuse forme.
Nous nous approchons et, en effet, il y a quelque chose dessus. Dans les arbres, il y a de grandes chances que ce soit un léopard. Et c’en est bien un !
L’arbre est proche de la piste et nous pouvons nous approcher.
Nous sommes seuls et notre présence ne semble pas le déranger le moins du monde. Il est étalé sur la branche à la manière d’un gros chat (qu’il est) avec les pattes avant qui pendent de part et d’autres. Il a l’air très bien !
Après déjeuner, nous partons à la recherche d’un animal que l’on a peu vu : le léopard !
Oui, car alors que nous passons près d’un groupe d’arbres, Athman a cette fois remarqué quelque chose à leurs pieds. Et c’est un… léopard !
Athman nous explique que d’ordinaire le léopard est l’animal le plus difficile à débusquer car il se cache dans les arbres.
Nous, depuis notre arrivée au Serengeti, nous n’avons vu que ça !
Nous avons manifestement de la chance (mais Athman nous l’avait prédit) et ça nous va très bien car les léopards sont des créatures magnifiques à observer.
Coucher de soleil au Lahia Tented Lodge
De retour au lodge, nous avons donc une balade prévue pour le coucher du soleil. Pour être franc, ça ne nous tente pas trop… On voit bien le soleil se coucher de là où l’on est.
Mais l’équipe a tout organisé, nous nous mettons donc en route.
Comme il s’agit d’aller sur la colline en face, et que nous sommes quand même au milieu d’animaux sauvages, les deux gardes Massaï nous accompagnent. Ils ont leur lance avec eux, ils ne s’en séparent jamais. Athman, lui, nous rejoindra en voiture.
Alors, ce n’est pas loin, mais ça monte. Les Massaïs considèrent visiblement que le chemin le plus court est la ligne droite. Nous ne faisons pas de lacets et grimpons tout droit. C’est physique et au bout d’un moment Nathalie nous dit de ne pas l’attendre. Elle continuera l’ascension avec son garde du corps particulier.
Quand nous arrivons en haut, nous découvrons que ce n’était pas une simple balade. L’équipe a monté de quoi prendre un apéritif face au coucher de soleil. Il y a de tout et même des chaises !
L’un des serveurs, super sympa (comme tout le monde dans ce lodge) nous montre face à nous la maison de Willy quand il est ici. Elle est idéalement placée et l’on comprend pourquoi il a insisté pour que, nous aussi, nous profitions du spectacle comme lui le fait chaque soir.
Nous avons passé un moment exceptionnel avec toute l’équipe du lodge.
Nous insistons pour que toute l’équipe, et pas seulement nous, se serve quelque chose à boire et à grignoter. Ils se font prier mais finalement nous prenons tous l’apéritif ensemble. C’est quand même bien plus sympa comme ça.
Nous nous faisons prendre en photo avec nos gardes Massaï puis faisons des photos de groupe avec tout le monde. Tout le monde y passe !
Le soleil est maintenant couché et nous redescendons avec Athman en voiture.
Nous avons passé un moment exceptionnel avec toute l’équipe du lodge. Et dire qu’initialement nous avions un peu trainé des pieds…
Après diner, les nuages se sont un peu dissipé et l’on admire le ciel étoilé comme on ne peut le faire que dans des environnements comme celui-ci. Thomas en profite pour mettre à l’épreuve les capacités de son smartphone, sous la surveillance du garde Massaï. Le résultat n’est pas mal du tout.
Départ du Serengeti, salué par les lions
C’était notre dernière nuit dans ce magnifique lodge. Nous prenons notre petit déjeuner puis nous embrassons tout le charmant personnel avec qui nous avons passé de si bons moments et nous partons en direction de la route par laquelle nous sommes arrivés pour retourner au cratère du Ngorongoro et cette fois y descendre.
Ce séjour au Lahia Tented Lodge a été exceptionnel à tous points de vue.
Evidemment, être les seuls clients d’un tel établissement aide à avoir un accueil personnalisé, et a aidé à notre surclassement. Mais même avec plus de monde on ne voit pas comment un séjour ici peut être désagréable.
Nous avons en plus eu la chance de rencontrer Willy Chambulo, un personnage extraordinaire. Il était là tous les soirs en cette période et c’était un privilège de pouvoir discuter avec lui et de le voir partager sa passion avec nous.
Au niveau des safaris, nous avons (presque) fait carton plein (il a manqué un rhinocéros) et, pour finir en beauté, alors que nous nous dirigeons vers la porte du parc, deux lions, crinières au vent, nous saluent.
Nous finissons notre séjour dans le parc du Serengeti en apothéose !