Nous rebroussons donc chemin vers le cratère du Ngorongoro pour aller au lac Eyasi, notre prochaine étape.
Après avoir à nouveau avalé de la piste en tôle ondulée et fait l’ascension, nous descendons à l’intérieur du cratère. La descente est raide et mieux vaut être bien équipé car la route est très étroite et à sens unique dans la descente. On ne remontera donc pas par le même chemin.
Dans le cratère
La vue depuis le bord est spectaculaire mais celle depuis le fond du cratère l’est tout autant, dans un autre style. Ici, au milieu de cette dépression de 20 kilomètres de diamètre, on a l’impression d’être dans un monde oublié. Nous sommes en effet entouré des parois abruptes du cratère, comme si l’on était coupé du monde extérieur.
Nous n’allons pas rester très longtemps mais nous avons un objectif : trouver un rhinocéros.
Athman en repère un, on se demande comment… mais même avec ses jumelles, il est vraiment trop loin.
Nous décidons de continuer en faisant le tour du lac. Par la radio, Athman nous informe que des lionnes ont été repérées et nous demande si l’on souhaite aller les voir. Comme nous en avons déjà vu des tas, nous restons sur la traque d’un rhinocéros.
Il est l’heure de déjeuner et nous allons pique-niquer sur une aire qui se trouve au bord du lac. Pour changer, nous ferons cette fois-ci plutôt des photos d’oiseaux curieux.
Puis nous reprenons notre tour du lac.
On ne peut pas gagner à tous les coups…
De nombreux flamands roses s’y promènent et nous sommes accompagnés des inévitables gnous. Un troupeau de buffles vient briser la monotonie des gnous mais toujours pas de trace de rhinocéros.
Nous avons terminé le tour du lac et Athman s’engage sur d’autres pistes pour tenter de trouver un rhinocéros. Il parait que le cratère est l’endroit où l’on a le plus de chances d’en voir. Nous retombons sur des lions cachés dans un bosquet, mais pas de rhino.
Eh bien, ce sera notre échec du séjour : aucune trace. On ne peut pas gagner à tous les coups…
Nous remontons la pente pour sortir du cratère puis continuons notre chemin vers le lac Eyasi.
Kisima Ngeda Camp
Notre lodge se trouve sur la rive du lac Eyasi. Athman connait d’autres lodges mais pas celui-ci, espérons qu’il est bien indiqué…
Alors que nous faisons route, nous passons devant une école. Des kilomètres plus loin, nous passons des écoliers. Quand nous demandons à Athman s’ils viennent de l’école que l’on vient de passer, il nous dit oui. Il n’est pas rare que les enfants aient des kilomètres à parcourir à pied pour se rendre à l’école. C’est ce qu’il faisait lui-même. Il nous fait alors remarquer qu’il n’est pas étonnant que les enfants aient du mal à étudier quand ils doivent faire plus de 10 kilomètres à pied chaque jour. On ne peut qu’être d’accord.
De plus, il leur reste aussi les tâches à la maison. D’ailleurs, certaines familles essaient de cacher des enfants pour qu’ils n’aillent pas à l’école (obligatoire) mais les aident dans les champs.
Il est frappant de constater que malgré les kilomètres parcourus au bord d’une piste poussiéreuse, les uniformes des enfants sont d’un blanc immaculé. Athman nous confirme que l’uniforme est très important et que les familles en prennent grand soin.
Ca nous remet un peu les idées en place…
Nous passons des villages où l’on voit des enfants jouer à pousser une roue de vélo, ou un pneu, avec une baguette. Nous voyons quelques maisons en dur mais d’autres ne sont que de simples huttes… mais certaines ont une antenne parabolique !
On ne peut que repenser au discours de Willy qui souhaite que le peuple Tanzanien bénéficie de la manne financière du tourisme. Il y a encore du chemin à faire.
Nous arrivons finalement aux abords du lac, mais aucune indication quant à la route du camp. Athman s’engage sur un chemin mais finit par demander son chemin à un passant. Celui-ci nous remet sur la bonne route.
Nous traversons un village, un peu n’importe où puisqu’il n’y a plus de piste, puis en retrouvons une qui s’enfonce dans les arbres. Finalement, nous débouchons sur le camp !
Le camp est constitué de 7 tentes au milieu des arbres. Comme toujours, quand on parle de tentes, il s’agit de tentes++.
Il est au bord du lac. Mais quand on dit au bord, c’est vraiment au bord ! Un peu trop même.
La propriétaire nous explique que le lac s’aggrandit (comme le lac Manyara) et qu’il a inondé le camp. Celui-ci vient seulement de rouvrir et les dégâts n’ont pas encore tous été réparés.
Ainsi, la piscine a été totalement envahie. Elle va être reconstruite plus haut.
Bon, nous n’avions pas prévu de l’utiliser mais nous aurions quand même aimé le savoir avant. Là, il y a un bug entre le camp et l’agence.
Nous sommes les seuls occupants du camp. Pour autant, on ne nous propose pas une tente supplémentaire pour Thomas. Bon… Ce n’était pas obligatoire, mais quand on voit ce que le Lahia a fait pour nous, nous sommes un peu déçu.
Après diner, nous nous retrouvons autour du feu de camp, face au lac. C’est agréable mais nous ne trainons pas car demain nous nous levons très tôt pour partir à la chasse !
Bon, c’est pendant la nuit que nous allons découvrir un autre souci de ce camp. Les tentes sont sous les arbres et même si elles sont luxueuses, l’isolation phonique est minime. Du coup, comme il a fait du vent toute la nuit le bruit des feuilles était infernal… petite nuit…