Arrivée
Valises récupérées, tests antigéniques négatifs, nous sommes autorisés à sortir de l’aéroport.
Nous rencontrons notre chauffeur qui nous gratifie de notre premier collier de fleurs et nous emmène à notre hôtel : le Manava Suite Resort Tahiti. Etant arrivés en soirée, nous nous couchons tout de suite.
La journée du lendemain est dédiée à la récupération et nous profitons de la piscine de l’hôtel.
Il n’y a pas de plage mais nous pouvons quand même nous baigner dans la mer dans une zone aménagée. C’est notre première rencontre avec les poissons et nous sommes tout excités d’en voir autant, et ce n’est que le début !
Roulottes de la place Vai’ete
Nous avons loué une voiture pour notre séjour à Tahiti.
Avis propose une navette qui vient nous chercher à l’hôtel, c’est très pratique. Une fois la voiture récupérée, nous allons sur le port de Papeete. Là, nous assistons à l’appareillage du bateau de croisière Wind Spirit au coucher du soleil.
Nous nous promenons un peu le long des quais mais il y a peu de choses à voir, si ce n’est les poissons et même quelques raies attirés par la lumière qui éclaire l’eau en bordure du quai.
Direction la place Vai’ete pour tester les fameuses roulottes.
les portions sont énormes ! Impossible (pour nous) de tout finir
La place est juste à côté du parking, c’est (encore) très pratique.
On trouve tous les types de nourritures sur cette place, mais il y a quand même une majorité de plats asiatiques. Nous jetons notre dévolu sur l’une des roulottes et faisons notre première erreur du voyage : les portions sont énormes ! Impossible (pour nous) de tout finir.
En discutant plus tard avec un chauffeur de taxi, il nous dira que les tahitiens ne mangent pas, ils « bouffent ». Ce qui explique la taille des portions dans les restaurants. Et nous supposons que cela explique aussi le nombre de personnes en surpoids que nous croiserons tout au long du séjour. Le Covid risque de s’en donner à cœur joie s’il parvient à percer malgré les contrôles à l’aéroport (et à l’heure où j’ecris ces lignes, c’est le cas😞 )
Complètement rassasiés, nous retournons à l’hôtel. Demain, le lever sera tôt (comme toujours en Polynésie d’ailleurs) pour partir en excursion « lavatubes« .
Lavatubes
Il fait beau, il fait soleil, nous en profitons pour aller dans le noir total !😉
Les lavatubes sont des tunnels creusés par la lave fluide dans le volcan et qui ont par la suite été élargis par l’eau au fil du temps. Cela permet de faire une randonnée teintée de spéléologie toute à fait originale.
Cette activité existe en deux versions, en tout cas via l’organisme que nous avons choisi : randonnée ou canyoning. Initialement, nous pensions plutôt faire la version canyoning, plus sportive. Maintenant que nous avons eu notre première expérience à Gap, nous voulons passer la seconde !
Mais nous voulions aussi faire cela en famille et Nathalie ne se sent pas d’attaque. Du coup, nous nous sommes rabattus sur la randonnée… que Nathalie a décliné également (voir plus bas) car il y avait une sortie planifiée compatible avec notre agenda à Tahiti.
Avant d’aller plus loin, il sera utile de préciser ce que l’on entend par « randonnée »…
Dans le contexte des lavatubes, ce n’est pas exactement un synonyme de « promenade » ou de « balade ». Sans être physique, le parcours nous amènera quand même à grimper des rochers, et à en descendre, à l’aide d’une corde, à ramper dans un tunnel et, pour les plus téméraires, à sauter dans l’eau dans le noir.
Mais allons-y !
Prérequis pour la journée : un sac étanche dans lequel on mettra le déjeuner, des chaussettes pour les chaussures de canyoning et des affaires de rechange.
Nous retrouvons notre guide, Arnaud, qui nous emmène en 4×4 aux lavatubes. Il faut compter environ une heure depuis Papeete et ça grimpe TRES sérieusement sur la fin sur un chemin de terre, il faut vraiment avoir le véhicule adéquat.
Sur place, nous nous équipons avec la combinaison et le casque doté de sa lampe frontale. Arnaud emporte de son côté de quoi faire le pot de fin d’excursion et tout le matériel nécessaire, trousse de secours inclus.
On se croirait dans un film d’Indiana Jones
L’accès au lavatube se fait via un chemin qui suit un cours d’eau. La végétation est luxuriante et l’on peut contempler nos premières cascades. Celles-ci, nous n’allons pas les escalader.
Le chemin est (très) glissant du fait des algues sur les pierres, il faut évoluer avec précaution. Une fois dans le tube, il n’y aura plus de lumière et donc plus d’algues, ça ne glissera plus.
Avant d’arriver à l’entrée du tube, nous passons sous une arche imposante couverte de mousse. Elle est véritablement impressionnante et l’on se croirait dans un film d’Indiana Jones (ou La Poursuite du Diamant Vert, chacun choisira sa référence).
Une fois passée nous arrivons à l’entrée. Pour y parvenir il faudra encore franchir un bassin et grimper les rochers sous la cascade.
Pour traverser le bassin, on progresse sur le côté gauche et l’on est content d’avoir un sac étanche.
Pour grimper le rocher, ceux qui ont écouté passent tranquillement sur la gauche de la cascade et ceux, comme moi, qui contemplaient et filmaient passent en plein sous la cascade et se cassent un ongle au passage. C’est là que la trousse de secours intervient : un pansement sur le doigt et on peut continuer sans problème !
A l’intérieur du tube, c’est le noir total et l’on ne progresse qu’à la lueur des lampes frontales. C’est comme cela que l’on remarque d’ailleurs la présence d’un champignon sur les parois qui donne l’impression qu’elles sont dorées.
Comme promis, ça ne glisse plus.
La randonnée nous fait escalader quelques parois, aidés par la présence de cordes, (presque) ramper quand le tunnel se rétrécie, etc. Mais tout cela se fait sans problème.
Pour les plus aventureux, dans notre cas cela se résumera à Julie et Thomas, il est possible de ramper jusqu’à un point qui permet de faire un saut de plusieurs mètres dans une vasque dans le noir total.
Nous prenons notre déjeuner à la sortie du lavatube, encore une fois dans une atmosphère « Indiana Jones-esque » alors que le tube se transforme en une vaste caverne recouverte de végétation.
Nous avons de la compagnie puisqu’une anguille peu farouche habite les flaques d’eau.
La dernière partie de la randonnée nous fait admirer un point de vue sur Tahiti Iti (nous avons de la chance apparemment ce jour-là car le temps est très clair) puis nous redescendons en passant par de superbes cascades.
Au final, une très bonne expérience, très originale !
Raies et requins à Moorea
Pendant ce temps, Nathalie profite de cette superbe journée ensoleillée pour aller à Moorea.
Nos amis qui habitent Tahiti ont un bateau et organisent une sortie à Moorea pour aller voir les raies et requins qui habitent en face de l’ancien Club Med.
Cela fait un choc de voir le site à l’abandon, c’est là que nous avions passé notre voyage de noces il y a 25 ans😞
A l’époque, les raies étaient déjà là. Elles ont maintenant été rejointes par les requins et il y a manifestement beaucoup plus de monde qui vient les voir si l’on en juge par le nombre de bateaux, kayaks et jet-skis présents. Il n’en reste pas moins que c’est toujours une expérience particulière de se baigner au milieu de ces animaux.
Ca ne semble jamais très « naturel » d’aller volontairement se placer au milieu de requins ! C’est le premier effet « Waouh » du séjour quant à la couleur de l’eau lorsque le soleil brille ainsi.
Le retour sur Tahiti est un peu plus mouvementé qu’à l’aller car la houle s’est un peu levée. Mais ce fut quand même une superbe journée au soleil… alors que d’autres sont dans le noir😉
Tour de l’ile
Aujourd’hui nous allons faire le tour de l’ile. Ou presque, car on ne peut pas faire le tour de la presqu’ile.
Le programme est donc d’aller jusqu’à Teahupoo pour voir la fameuse vague et de revenir par l’autre côté de Tahiti Nui.
Justement, en parlant de côté, j’avais lu qu’il valait mieux démarrer par le côté Est mais des amis locaux nous ont conseillé de démarrer par la côte Ouest. Nous, on écoute les gens qui savent donc on démarre par l’Ouest😉
Marae Arahurahu
Premier arrêt, le marae Arahurahu.
Il n’y a personne quand nous arrivons. Enfin, personne à part de nombreux ouvriers qui dressent des gradins. Renseignement pris, ils préparent un spectacle. Nous pouvons malgré tout admirer le site et faire nos premières rencontres avec les magnifiques fleurs dont Julie et Nathalie raffolent.
Grottes de Mara’a
Nous remontons en voiture pour nous rendre au grottes de Mara’a.
On ne peut pas les louper, elles sont proches du bord de la route et il y a des emplacements pour se garer, c’est pratique. La végétation est luxuriante et les parois sont d’ailleurs tapissées de mousse et de fougères.
L’eau est cristalline mais malheureusement pas le droit d’y mettre les pieds.
Un petit chemin relie les trois grottes.
La mare qui accompagne l’une d’elle est tapissée de nenuphars et il faut d’ailleurs faire attention où l’on met les pieds si l’on veut s’imortaliser devant en photo.
Après cette agréable petite pause, nous reprenons la route.
Des champs de palmiers bordent la côte. La combinaison herbe verte, palmiers, eau et ciel bleu est superbe !
Jardins d’eau de Vaipahi
Nous arrivons aux jardins d’eau de Vaipahi, notre prochain arrêt.
Des randonnées sont possibles pour suivre la rivière et atteindre un point de vue mais nous nous sommes contentés de rester dans la partie basse en faisant le tour du jardin botanique.
L’endroit est magnifique et très apaisant.
Après avoir contemplé la cascade, nous suivons le chemin au milieu des plantes et des fleurs, autour des points d’eau recouverts de nenuphars, en compagnie d’oies, de canards, d’oiseaux et de coqs, forcément !
Jardins botaniques
Dans la lignée des jardins d’eau, nous faisons ensuite une halte aux jardins botaniques.
Malheureusement, nous apprenons que l’une des deux tortues des Galapagos qui y résidaient est morte il y a quelques années et la seconde… est chez le vétérinaire aujourd’hui.
Chagrin et déception pour nous. Nous faisons le tour du site sans y trouver beaucoup d’intérêt je dois dire et repartons.
Teahupoo
Notre route nous mène à la fameuse vague de Teahupoo.
Arrivés au bout de la route, nous continuons à pied. Un panneau mentionne que c’est un chemin privé mais manifestement tout le monde l’empreinte. Nous passons le pont puis longeons des maisons avant d’arriver à l’extrémité d’où l’on peut voir la vague.
Malheureusement, la houle est absente et la vague n’a rien à voir avec ce que l’on attendait. Pas de rouleaux de 5 mètres aujourd’hui😞
Du coup, nous ne trainons pas et rebroussons chemin.
Il est plus que l’heure de déjeuner mais le temps est maussade et ne donne pas envie de s’arrêter en terrasse. Nous continuons donc notre route en revenant sur Tahiti Nui, côté Est cette-fois ci.
Les deux cascades
Très vite nous arrivons sur le site des deux cascades.
Il pleut légèrement mais les cascades sont très facilement accessibles et visibles depuis la route.
Nous nous garons en face et allons admirer les cascades de plus près. Il s’agit d’un site privé, mais ouvert au public. A l’abris sous les branches des énormes arbres, nous pouvons tranquillement profiter des cascades très proches.
Cascades de Faarumai et Trou du Souffleur
Retour au sec dans la voiture et nous reprenons route de la côte.
Le temps étant peu propice aux arrêts, nous allons finalement directement au Trou du Souffleur.
L’endroit a été totalement aménagé. Si cela part d’un bon sentiment, le problème est que le tout petit parking est plus que saturé avec les familles qui pique-niquent sur les tables (oui, il ne pleut plus). Du coup, aucune place ne se libère et nous décidons d’aller voir les cascades de Faarumai qui se trouvent juste en face au bout d’une petite route.
Il y a trois cascades sur ce site, mais malheureusement seul l’accès à la première est ouvert au public, pour des raisons de sécurité.
La cascade se trouve à quelques mètres après avoir traversé la rivière via un petit pont. Elle s’écoule depuis le flanc de la montagne sur 80 mètres.
Il est interdit de se baigner dans le bassin, ce qui n’empèche pas certains de le faire. Il y a a cependant très peu de monde et l’endroit reste très calme.
Dommage que l’on ne puisse pas continuer vers les deux autres cascades, nous retournons alors tenter notre chance au Trou du Souffleur.
Rien n’a changé là, parking complet. L’ayant déjà vu il y a 25 ans, je reste dans la voiture le temps que le reste de la famille aille l’observer.
Pointe Venus
Une fois que tout le monde est de retour dans la voiture, nous reprenons la route.
Sur notre liste, il reste la Pointe Venus, son phare et sa plage de sable noir. Il commence à sérieusement faire faim, nous espérons en plus y trouver de quoi nous restaurer.
Arrivés à la Pointe Venus, nous nous garons sur un parking qui semble payant, ou gratuit, nous n’avons pas trop bien compris…
Nous avions envisagé de nous baigner mais le temps est vraiment gris et ne nous pousse pas dans l’eau. Du coup, nous profitons un peu du paysage et nous mettons en recherche d’un restaurant.
Nous trouvons le Mama’s Beach House qui accepte de nous accueillir juste avant que sa cuisine ne ferme. Ce sera une très bonne pioche grâce à son agréable terrasse abritée.
Après cette sympathique pause, nous reprenons notre chemin.
Nous avions le point de vue du parc de Tahara’a au programme. Mais le temps étant toujours couvert nous faisons l’impasse car manifestement les couleurs de l’eau ne seront pas celles que l’on espère. Nous rentrons donc tranquillement à l’hôtel.
Dommage que le temps se soit dégradé et que la vague n’ait pas été à son avantage, mais ce fut quand même une agréable sortie, avant d’aller visiter les iles.
Jet Ski
Ce matin, c’est direction l’hôtel Intercontinental pour faire du jet-ski à la première heure : 8h.
D’après ce qu’on a lu, c’est le meilleur moment pour avoir une chance de se faire accompagner par des dauphins.
Nous arrivons et sommes pris en charge par notre guide, super sympa. Nous aurons trois jet-skis, un pour chaque enfant et les parents se partagerons le troisième, Nathalie ne se sentant pas trop d’en piloter un.
Après quelques explications, nous partons !
Foncer sur une eau aussi belle est un réel plaisir
Le début se fait dans le lagon. Là, nous devons suivre notre guide dans sa trace car on aurait vite fait d’aller là où il ne faut pas. Ca permet de se familiariser avec l’engin.
A retenir : moins on va vite, moins c’est stable ! Dés que le jet a suffisamment de vitesse pour bien sortir de l’eau, ça se pilote très facilement. Pareil, pour les virages, c’est finalement le « drift » qui est le plus efficace.
Foncer sur une eau aussi belle est un réel plaisir.
Malheureusement, les dauphins font la grasse matinée ce matin et ne veulent pas venir jouer avec nous.
Nous sortons alors du lagon et là, deux différences : il y a plus de vagues et l’on a le droit de sortir de la trace de notre guide à condition de rester côté océan par rapport à lui.
Moorea sert de décor à notre escapade, c’est magnifique.
Avant de nous élancer, nous voyons quand même des tortues pointer leur tête hors de l’eau pour respirer. Quelques fois, elles font aussi sortir une nageoire comme si elles nous faisaient coucou😉
On met les gaz et c’est parti !
Ca « tape » un peu plus que dans le lagon mais c’est quand même très sympa de ne plus juste être dans le sillage du jet qui nous précède. Nous nous retrouvons à quatre de front et les enfants s’éclatent. Julie prend d’ailleurs un malin plaisir à croiser notre trajectoire devant nous (forcément, on est plus lourd) pour nous envoyer des vagues.
Moorea sert de décor à notre escapade, c’est magnifique.
Nous retournons dans le lagon, à nouveau en file indienne et dans une eau bien plus calme puis retournons sur la terre ferme.
La balade aura été sympa même si nous sommes quand même un peu déçus de ne pas avoir vu de dauphins, c’aurait été formidable. Mais bon, ils n’apparaissent pas sur commande.
Nous sommes dimanche et c’est le jour du brunch polynésien et du spectacle de danse. Nous assistons à la fin et il avait l’air vraiment très bien.
Notre hôtel, le Manava, est très bien avec sa superbe piscine, sa vue dégagée sur Moorea et son restaurant au bord de l’eau, mais l’Intercontinental semble bien être un cran au-dessus.
Vers Moorea
Aujourd’hui, départ pour Moorea.
Notre taxi vient nous chercher et nous emmène au port où nous prendrons le ferry.
Il y a 25 ans, le transfert s’était fait avec Air Moorea et le vol avait duré 9 minutes. Aujourd’hui, Air Moorea n’existe plus et le ferry Aremiti 6 effectue la traversée en 25 minutes, c’est largement supportable !