Lorsque l’on dit qu’on va à Rangiroa, la question que l’on nous pose immédiatement et systématique est : « vous faites de la plongée ? ». Manifestement, il n’y a rien d’autre à y faire… et ce n’est pas loin d’être vrai.
Rangiroa est un atoll, une ceinture de motus, donc pas de montagne ici. Pas grand chose à voir sur terre, tout se passe sur mer. Mais il y a quand même des vignes !
Lors de notre voyage de noces, nous y avions fait escale mais n’avions pas pu visiter le fameux lagon bleu. Cette fois, nous y allons presque uniquement pour ça. Et puis nous avons aussi réservé un « baptême++ » de plongée. Comme nous n’avons toujours pas de niveau en plongée, nous ferons une initiation suivie d’une plongée en mer. Enfin, presque…
Oui, car nous avons réservé tout cela à l’avance mais trois jours avant le centre de plongée m’informe qu’ils ne pourront pas assurer ce baptême. Tout de suite, je contacte tous les autres centres mais si peu de temps avant, ils sont tous complets. C’est vraiment la douche… J’essaie d’insister, sans résultat, pour finir par exprimer (poliment) ma déception.
Le lendemain, bonne surprise, le centre me dit qu’ils se sont arrangés et que nous pourrons faire le baptême. Ouf ! Je ne demanderai pas ce qui s’est passé, seul le résultat compte…
Passe de Tiputa
Mais la plongée n’est pas pour tout de suite.
Notre hôtel propose une navette pour aller en fin d’après-midi à la passe de Tiputa. C’est l’heure à laquelle les groupes de dauphins aiment apparemment jouer dans les vagues. En effet, nous en voyons quelques uns sauter hors de l’eau.
Cela dit, il faut avoir l’oeil et être patient. Mais quand les bateaux de plongée rentrent à l’intérieur du lagon, les dauphins viennent s’amuser avec eux.
Nous reprenons la navette et rentrons au Kia Ora. Nous avons pris des bungalows avec une piscine privée. ils sont superbes ! Bien mieux qu’à Moorea. Après le diner, nous allons siroter un cocktail au bar situé sur le ponton de l’hôtel. Demain, ce sera plongée bouteille avec les enfants.
Plongée bouteille
Ce matin nous laissons Nathalie profiter de l’hôtel et nous allons faire notre baptême++ de plongée.
La navette du centre de plongée vient nous chercher et nous n’allons pas très loin car la majorité des centres sont à proximité.
Tout comme lors du baptême au Mexique, notre moniteur nous explique tout ce qu’il y aura à savoir. Il nous fera faire des tests qui validerons ou non notre plongée en mer.
Une fois rentrés dans nos combinaisons, nous partons en bateau vers le site « Aquarium » (encore un) qui se situe en face de la passe de Tiputa. Nous nous harnachons et plongeons.
L’eau n’est pas si claire que ça… certainement pas comme à Bora Bora. Peut-être est-ce du aux courants aujourd’hui ?
Ce n’est pas grave, nous sommes là pour travailler. Notre moniteur nous guide et commence à nous faire faire nos exercices : faire varier sa profondeur en ajustant l’air dans nos poumons, nous tenir assis immobiles (pas si simple), vider son masque, attraper son détendeur, etc. Bon, pour le dernier, il me faudra un second essai mais au final c’est tout bon.
Nous profitons de la fin de la plongée pour traverser (littéralement !) des bancs de poissons ou faire joujou avec les plantes qui se rétractent au toucher.
Puis il est l’heure de remonter et de retourner au centre. Là, nous nous préparons pour la seconde plongée.
Notre moniteur nous explique à quoi s’attendre car on peut rencontrer des tortues, dauphins, requins, raies, etc.
Il nous explique comment réagir si des dauphins décident de venir jouer avec nous. Ca met l’eau à la bouche !
La plongée se déroule le long du récif à l’extérieur de la passe de Tiputa. Nous traversons donc la passe en bateau et des dauphins sautent à notre passage, c’est bien parti !
Notre bateau nous largue et nous descendons dans le bleu. Nous plongerons à environ 12 mètres.
Très vite, nous sommes entourés de poissons. Nous progressons le long du récif, vers la passe. Soudain, au bord du récif, un requin fait son apparition. Il nous ignore totalement et continue son chemin. Nous guettons les dauphins, ils étaient dans la passe, ils ne doivent pas être loin ! Mais, non, ils ne se montreront pas ce matin.
La plongée à duré 42 minutes ! Nous n’avons pas vu le temps passer
Nous continuons notre progression et pouvons admirer quelques barracudas et un napoléons pour finir.
Oui, c’est déjà terminé, la plongée à duré 42 minutes ! Nous n’avons pas vu le temps passer.
Nous rentrons au centre un peu déçus de n’avoir pas vu de « grosses bêtes », mais c’était tout de même une très agréable expérience. Et puis, faire carton plein dés notre première plongée aurait été chanceux. En discutant avec d’autres plongeurs, des vrais, ils font plusieurs plongées par jour pendant plusieurs jours pour parvenir à admirer tout ce que Rangiroa a à proposer. Nous, ce n’était qu’un baptême.
Nous rentrons à l’hôtel où nous pourrons profiter un peu de nos bungalows car demain nous serons absents toutes la journée en allant au lagon bleu.
Lagon bleu
Ce matin, après déjeuner, nous allons attendre à la réception notre taxi qui nous emmènera au bateau pour aller au lagon bleu. Et nous ne sommes pas les seuls, tout le monde y va !
Plusieurs taxis arrivent les uns après les autres, cherchent qui ils doivent emmener, et repartent. Nous serons dans l’un des derniers. Résultat : quand nous arrivons au quai, les deux bateaux sont déjà pleins… On va où, nous ?
Là, on nous fait monter sur un troisième bateau dont l’allure nous inquiète un peu… Les autres ont un toit en toile, des bancs, etc. Le notre a un semblant de taud qui semble tenir par miracle et les places sont au milieu, dos à dos, quatre de chaque côté.
Trajet aller
Le pilote s’installe debout à l’avant, dans une cavité où il n’y a même pas de volant mais un manche à balai. Le guide nous demande de mettre dans la cale tout ce qui ne supporte pas l’eau… Nous sommes moyennement rassurés… Nous voilà partis.
Honnêtement, nous avons peur…
Une fois sortis de la rade, le pilote met les gaz et nous décollons ! Les deux autres bateaux sont rapidement semés. La traversée dure normalement une heure mais à ce rythme-là, nous allons y être plus vite !
Très vite, nous commençons à déchanter. La mer n’est pas calme et nous commençons à décoller sur les vagues. Nous nous prenons des paquets de mer dans la figure et, plus inquiétant, le bateau penche tellement par moment que l’on a l’impression que l’eau va passer par dessus le bord. Pour autant, nous ne ralentissons pas. Les autres bateaux ne sont même plus visibles. Honnêtement, nous avons peur…
Et quand enfin le lagon est à portée de vue, nous poussons un grand « ouf » de soulagement. Le pilote manœuvre pour amarrer le bateau, aidé par l’autre guide. Pour finir, ce dernier plonge dans l’eau turquoise et nous dit que l’on peut faire de même si l’on veut. Thomas ne se fait pas prier et plonge à son tour en attendant que les deux autres bateaux arrivent.
Oui, car notre bateau ne peut pas accéder au lagon. Son moteur est fixe sous sa coque et la profondeur est insuffisante. Lorsque les autres bateaux arrivent enfin, nous nous répartissons dessus puis ils relèvent leur hélice pour doucement passer au dessus du corail. Une fois de l’autre côté, nous descendons pour finir à pied.
L’eau nous arrive au genoux et l’on nous demande de mettre des chaussures car le sol est rempli de corail. Nous avions acheté des chaussures d’eau pour cela… que nous n’avons pas prises avec nous… Nous mettrons nos tongs. Conseil : amenez vos chaussures !
Sur le motu
Arrivés sur le motu, nos guides nous expliquent comment cela va se passer : ils vont préparer le repas au barbecue et pendant ce temps-là, d’autres guides nous emmènerons en balade.
Nous nous demandons pourquoi aller en balade, l’endroit est déjà paradisiaque !
Nous nous demandons pourquoi aller en balade, l’endroit est déjà paradisiaque !
A nos pieds, alors que l’eau ne nous arrive même pas au genoux, des dizaines de petits requins se baladent. Avec la faible profondeur, leur aileron sort de l’eau, cela fait son effet. Plus loin, l’eau translucide se colore de turquoise pour terminer par un bleu profond magnifique.
Balade
Nos guides nous font signe de venir pour la balade, nous les suivons. Nous traversons à pieds l’étendue d’eau qui nous sépare du motu d’à côté et nous commençons à comprendre l’intérêt de la balade. Sur ce motu, une plage de sable est présente. Elle descend en pente très douce et nous marchons les pieds dans l’eau.
C’est réellement le paradis…
Nous entrons dans la « forêt » et notre guide nous montre des dizaines de nids dans lesquels se trouvent des sternes blanches et noires. Elles ne semblent pas du tout impressionnées par notre présence… Nous continuons notre chemin pour arriver sur une autre plage. Là, c’est réellement le paradis…
Un cocotier part à l’horizontale au-dessus de l’eau, un autre un peu moins téméraire se contente de se pencher. Il est difficile de faire plus photogénique.
Des langues de sable partent au milieu de l’eau cristalline. Nous avons la chance d’être dans les premiers du groupe et pouvons prendre quelques photos sans personne aux alentours.
L’endroit est extraordinaire. Tout est si calme, les gens déambulent lentement et respectueusement, vont s’asseoir dans l’eau ou sur le sable, etc. Tout le monde profite du paysage.
Nous retournons à la lisière des arbres pour assister à la confection d’un chapeau et d’un sac à main entièrement fait avec des feuilles de cocotier. A regarder nos guides faire, cela semble très simple, ce qui n’est certainement pas le cas.
Nous disons au revoir à notre nouvel ami « Bernie », un Bernard l’Hermite qui s’est promené à nos pieds pendant la démonstration, puis nous faisons le chemin inverse pour retourner au motu principal.
Déjeuner sur le motu
Le déjeuner est prêt et nous nous restaurons à l’ombre (attention aux noix de coco quand même) sur les tables.
Une fois le déjeuner terminé, c’est temps libre (ou sieste) pendant que nos guides débarrassent. Ils viennent jeter à l’eau quelques restes que les requins attendent par dizaines.
En traversants le motu avec Nathalie, nous remarquons que de l’autre côté il y en a tout autant, si ce n’est plus, bien qu’il n’y ait pas à manger ici. En résumé, nous sommes entourés de requins.
Thomas chausse palmes, masque et tuba pour aller explorer une patate de corail au milieu du bleu profond, puis il est l’heure de retourner aux bateaux.
Requins, plus gros
Lorsque nous expliquons aux guides qu’aller nous n’en menions pas large à l’aller, ils nous disent que nous avons eu la chance d’avoir le meilleur bateau. Pardon !?
Un requin citron vient même s’inviter à la fête
En effet, le notre est un bateau de pêche, quasiment insubmersible et plus stable que les autres. Content de l’apprendre !
Une fois sur les bateaux, les guides jettent le reste des restes. Et là, c’est impressionnant ! Car les requins qui affluent par dizaines et grouillent autour de nous sont bien plus gros que les petits du lagon. Un requin citron vient même s’inviter à la fête et, lui, est vraiment impressionnant !
Quand on pense que Thomas s’est baigné à cet endroit il y a quelques heures !!!
Trajet retour
Une fois le festin terminé, nous repartons. Comme à l’aller, notre bateau est le premier mais cette fois il attend les autres. Cela leur permet d’être dans son sillage et de moins souffrir des vagues. Pour autant, ils se balancent bien ! (Parait-il que nous aussi en fait).
Subitement, nous nous arrêtons car l’un des deux autres bateaux a visiblement un problème moteur. Tout semble rentrer dans l’ordre et nous repartons. Nos pilotes finissent manifestement par perdre patience et nous mettons les gaz pour semer complètement les deux autres.
Heureusement, le retour est plus calme que l’aller.
Plongée dérivante
L’excursion est censée se terminer par une « dérivante » dans la passe d’Avatoru, si le courant est dans le bon sens, vers le lagon (il change de sens toutes les 6 heures). Le courant est dans le bon sens, nous sautons à l’eau.
Sans rien faire, nous parcourons toute la passe au milieu des poissons à vitesse grand V
Le courant est vraiment puissant ! Sans rien faire, nous parcourons toute la passe au milieu des poissons à vitesse grand V.
Nous avions fait cette plongée il y a 25 et, dans nos souvenirs, nous avions vu pas mal de « grosses bêtes ». Là, seulement quelques poissons mais l’expérience est amusante quand même.
Le bateau nous récupère au bout et nous allons maintenant faire une petite pause thé, café au faré où nous règlerons d’ailleurs le montant de l’excursion.
Après s’être restauré, nous remontons une dernière fois dans notre fameux bateau puis taxi et hôtel.
Le lagon bleu n’a pas usurpé sa réputation, ce fut une journée magnifique.
La fin
Nous sommes à la fin de notre séjour. Nous prenons l’avion en début d’après-midi pour retourner à Papeete via Fakarava.
Nous aurons de magnifiques vues des atolls de Rangiroa et Fakarava en chemin.
Notre vol décolle à minuit et cela nous permet de passer quelques heures chez nos amis expatriés. Ensuite, à nouveau deux fois 9h de vol puis retour à la maison.
Ce sera le moment de faire le bilan du voyage.