- Découverte du Shinkansen
- Quartier Pontocho
- Temple Kennin-ji
- Sanctuaire Yasaka-jinja
- Parc Maruyama
- Sanctuaire Fushimi Inari Taisha
- Musée Samouraï & Ninja
- Fish Spa
- Temple Kinkaku-ji, le Pavillon d’Or
- Chemin de la philosophie
- Temple Nanzen-ji
- Temple Chion-in
- Temple Kodai-ji
- Rues Ninenzaka et Sannenzaka
- Temple Kiyomizu-dera
- Bilan de Kyoto
Aujourd’hui c’est le départ pour aller passer quatre jours à visiter Kyoto.
Découverte du Shinkansen
Au pied de notre hôtel se trouve la gare de Shimbashi où l’on peut prendre le fameux train à grande vitesse « Shinkansen » et mettre à profit notre JR Pass. Nous l’utilisions déjà sur les lignes Japan Rail de Tokyo mais son véritable intérêt est dans le Shinkansen.
A l’automne 2023, le JR Pass change de formule (et augmente de 70%). Dans notre version du pass, les trains Nozomi ne sont pas inclus. Dommage, ce sont les plus rapides et les plus fréquents. Nous optons donc pour le Hikari qui est plus rapide que le Kodama, car il couvre moins de gares. La réservation de places est gratuite mais elle ne peut pas se faire sur internet. Pour cela, il faut apparemment avoir déjà acheté son pass sur internet (je ne savais pas que c’était possible). Il semble qu’il ne soit cependant pas nécessaire de réserver et que l’on trouve toujours des places. Nous tentons donc sans réserver.
Avec les applications Navitime et JapanOfficialTravelApp, nous pouvons savoir précisément à quelle heure un train « compatible » passera à Shimbashi. Google Maps permet aussi d’avoir les horaires, mais sans prendre en compte notre pass.
Pour ne pas avoir à réserver de place pour bagages de grand format, nous voyageons avec de « petites » valises et un sac. Quand on le remplit, le sac dépasse les dimensions autorisées, nous avons donc acheté des sangles (où ça ? Eh bien au Mega Don Quijote, évidemment !) qui permettent de contenir son volume.
Au final, tout se passe bien, nous avons des places et de quoi ranger nos bagages en hauteur. Les rangées sont très spacieuses, presque trop même, et notre voyage à 280 km/h en pointe commence.
Quartier Pontocho
Notre hôtel, le Cross Hotel Kyoto, est situé à deux pas de l’allée Pontocho. Pour s’y rendre depuis la gare, il faut prendre le métro puis marcher un peu… sous une chaleur écrasante… Mais sa situation est excellente en plein « quarter des loisirs« .
la rue est très animée
L’allée Pontocho est une étroite allée piétonne typique qui longe la rivière Kamo-gawa. Elle est bordée de restaurants et bars et l’ambiance y est très agréable le soir.
Parallèle à elle, se trouve la rue Kiyamachi-dori qui longe le canal Takase. Cette rue est moins pittoresque mais elle regorge elle aussi de restaurants. C’est ici que nous dinerons tous les soirs. Il y a beaucoup de monde, la rue est très animée, et il est conseillé de réserver. Pour le Yakiniku, nous avons pu réserver en ligne (ce qui évite d’avoir à parler au téléphone) mais pour les Yakitoris ça n’a pas été nécessaire. Il y a eu un peu d’attente mais juste quelques minutes. De même pour l’étonnant café Karafuneya.
ce quartier est véritablement le lieu à privilégier pour un séjour à Kyoto
En plus de l’allée Pontocho et de la rue Kiyamachi-dori, les arcades Teramachi et Shinkyogoku, des rues piétonnes couvertes bordées de commerces et de restaurants sont à deux pas. Si l’on ajoute que Gion est juste de l’autre côté de la rivière, tout comme la gare Sanjo, ce quartier est véritablement le lieu à privilégier pour un séjour à Kyoto.
Après avoir posé les valises, nous partons faire nos premières visites. Mais d’abord, direction la boutique Yellow Submarine pour que Thomas voit s’il trouve les cartes Magic qu’il cherche. Il fait choux blanc et nous nous dirigeons alors vers notre premier temple.
Temple Kennin-ji
Nous traversons la rivière pour nous rendre au temple Kennin-ji.
Après avoir emprunté une longue allée, nous démarrons la visite par des peintures des dieux du vent et du tonnerre sur papier d’or.
Nous continuons la visite en longeant des cours intérieures où l’on peut admirer un jardins sec méticuleusement entretenu et un autre constitué de pierres dressées sur des monticules de mousse sous des érables.
La promenade invite à s’assoir et contempler, surtout devant le grand jardin sec que l’on atteint après avoir passé des pièces ornées de magnifiques peintures murales.
Mais le clou du spectacle se trouve dans le grand bâtiment accessible via un passage couvert. Là, une impressionnante peinture représentant deux dragons recouvre le plafond. On pourrait la croire ancienne mais elle est en faite récente, datant de 2002. Réalisées à l’encre, elle est magnifique, et est absolument à ne pas louper.
Sanctuaire Yasaka-jinja
De jour
Nous quittons le temple et arpentons les petites ruelles de Gion. Certains visiteurs se sont habillés en kimono. Nous passons devant quelques lanternes et autels qui bordent les rues. Notre destination est le sanctuaire Yasaka-jinja.
Nous arrivons par la porte est après avoir franchi un torii en pierre. Plusieurs femmes habillées de kimono attendent. Nous passons sous la porte rouge pour arriver dans la cour. Devant nous se tient un petit bâtiment orné de dizaines de lampes. Derrière lui se trouve la salle principale où les fidèles peuvent prier. Contrairement à la plupart des sanctuaires où le fidèle tape deux fois dans ses mains pour attirer l’attention des dieux, ici il doit tirer sur une corde pour faire résonner des grelots.
Nous traversons le sanctuaire pour sortir via un torii rouge dans le parc Maruyama.
De nuit
Après être rentrés à l’hôtel, nous cherchons un restaurant. Nous aimerions tester le Yakiniku et cherchons un restaurant dans les environs. Il y en a un, le Kyo Kurozakura. Maintenant il faut réserver. Heureusement, après avoir traduit le site en Japonais, un lien pour réserver en ligne apparait. Après avoir traduit le site de réservation, nous pouvons réserver notre table. Ouf !
l’activité est plutôt de l’autre côté de la rivière
Une fois sortis du restaurant, nous décidons de retourner au sanctuaire Yasaka-jinja pour le voir de nuit. C’est l’occasion de se promener dans Gion. Et, clairement, il n’y a pas foule dans les petites rues. Nous nous attendions au contraire à les voir bondées mais l’activité est plutôt de l’autre côté de la rivière.
Nous arrivons à la même entrée que l’après-midi et entrons dans la cour où les lanternes sont allumées. C’est très joli en effet. Cette fois, nous sortons par la porte ouest pour ensuite rejoindre le canal Shirakawa qui traverse Gion. Nous le suivons et remarquons au passage quelques Geisha (ou Maiko, nous ne savons les distinguer). Puis, après cette agréable promenade digestive, nous retournons à l’hôtel en remontant l’allée Pontocho, car demain c’est lever très tôt !
Parc Maruyama
Attenant au sanctuaire, se trouve le parc Maruyama. L’étang en son centre est traversé par un pont en pierre que nous empruntons. Des canaux sont à sec en raison de travaux, ce qui est dommage car ils ajoutent manifestement du charme à l’endroit.
Au bout du parc se trouve une statue en bronze représentant deux samurais. Nous sortons du parc par le nord et arrivons au temple Chion-in dont la porte est imposante. A cette heure, il est fermé, sa visite sera pour une autre fois, nous retournons à l’hôtel.
Sanctuaire Fushimi Inari Taisha
Arrivée au sanctuaire
Aujourd’hui, c’est lever très tôt car nous allons visiter l’un des points d’orgue de notre séjour, le sanctuaire Fushimi Inari Taisha.
Notre stratégie est donc d’être sur place à 7h du matin et de retourner prendre le petit déjeuner à l’hôtel.
Surnommé le sanctuaire aux 10 000 toriis, l’attraction principale est le chemin qui lézarde le long de la montagne sous les milliers de portes vermillons. Evidemment, on les veut pour nous tous seuls ! On rêve de la photo montrant ce tunnel rouge vif sans personne dedans. Manifestement, pour avoir une chance de la faire, il faut arriver tôt. Notre stratégie est donc d’être sur place à 7h du matin et de retourner prendre le petit déjeuner à l’hôtel.
Nous sortons donc de l’hôtel, traversons le pont pour prendre le train à la station Sanjo, et nous trouvons devant l’entrée du sanctuaire quelques minutes avant 7h. Nous ne sommes pas les seuls mais il n’y a vraiment pas grand monde. Il y a quelques bâtiments au milieu desquels se promener mais nous décidons de commencer par le chemin des toriis.
Parcourir ce chemin, seuls, sous le soleil qui met en valeur la couleur écarlate des toriis, est une expérience exceptionnelle
Chemin des 10 000 torris
Nous débutons notre ascension en passant sous nos premiers toriis. Tous les visiteurs veulent leur photo du chemin pour eux tout seul, donc tout se passe très bien : chaque groupe attend que le groupe précédent ait disparu derrière le premier virage et prend ses photos. Evidemment, il y a toujours des gens qui vont passer et d’autres ‘instagrameuses’ qui vont prendre des poses pendant 10 ans, mais globalement tout va bien. Et puis, vu la longueur du chemin, il y aura d’autres opportunités plus tard (ce qui donne finalement raison aux gens qui passent sans attendre).
Parcourir ce chemin, seuls, sous le soleil qui met en valeur la couleur écarlate des toriis, est une expérience exceptionnelle, qui vaut bien une photo pleine page !
Au fur et à mesure de notre parcours, nous rencontrons de moins en moins de gens. En effet, il est tôt mais la chaleur est déjà écrasante. De plus, ça grimpe sérieusement ! La plupart du temps le chemin se contente de monter mais nous arrivons quelques fois à des escaliers. Il y a plusieurs embranchements qui permettent, soit de continuer, soit de redescendre via une autre voie. A ces carrefours, la durée restante pour arriver au sommet est indiquée. Initialement, nous avions prévu de faire la randonnée complète mais la chaleur et l’effort entame notre détermination.
Tout au long du chemin se trouve quelques autels. Plus nous montons, moins les toriis semblent entretenus. Pourtant, il parait qu’ils coutent cher à leurs ‘sponsors’, dont les noms sont gravés sur la face cachée des piliers. Alors que nous faisons, comme de nombreuses personnes, une pause à l’un des carrefours qui permet d’avoir un vue sur la ville, nous nous posons la question de continuer. Un groupe de touristes français qui redescend du sommet nous confirme que l’ascension est encore longue. C’est donc décidé, nous prenons le chemin de la descente (bien moins intéressant que celui de la montée, il arrive d’ailleurs à l’extérieur du sanctuaire. Mieux vaut se contenter de rebrousser chemin). Cela nous permettra d’ailleurs d’arriver à l’hôtel avant la fin du petit déjeuner.
En retournant au pied du sanctuaire nous constatons qu’il y a bien plus de monde que lorsque nous sommes arrivés. Se lever tôt valait le coup car nous avons pu profiter de ce merveilleux endroit en toute tranquillité.
Musée Samouraï & Ninja
Nous avons réservé un créneau au musée Samurai and Ninja Museum with Experience. Après avoir pris notre petit déjeuner, nous parcourons donc les arcades pour nous y rendre.
Ces passages couverts sont les bienvenus par cette chaleur. Ils sont bordés de restaurants et de boutiques de toutes sortes. On trouve même un sanctuaire !
Nous arrivons au musée, nous avons choisi le ticket basic.
Salle d’attente
Nous sommes guidés vers une salle qui fait office de salle d’attente. Là, des armures et d’autres accessoires sont exposés. Il y a aussi beaucoup d’explications sur l’histoire des samouraï et ninja. On y apprend pas mal de choses (par exemple, les ninjas se fondaient dans la foule et n’étaient donc pas habillés en noir la plupart du temps). On nous a distribué un petit papier avec des énigmes dont les réponses sont dans les explications, pour le côté ludique.
Une fois que notre guide est disponible, il vérifie que l’on a bien fait nos devoirs et nous passons dans la seconde salle.
Précision : tout est en Anglais.
Armures et katanas
Dans la salle suivante, des katanas et des armures sont exposées. Le guide nous pose des colles : « Quelle est l’armure la plus précieuse ? », « Quel est le katana le plus vieux ? ».
Au passage, il nous détaille les caractéristiques de ces objets, comment ils étaient utilisés, etc. Il nous délivre une foule d’informations ! En fait, nous comprenons que le musée est en fait tout petit et quasiment réduit à ces deux salles mais qu’il est le prétexte à un véritable cours d’histoire.
Histoire des samouraïs
Devant des photos, le guide nous raconte maintenant l’histoire des samouraïs et plus particulièrement comment ils se sont éteints. Nous apprenons l’histoire des shoguns, leur relation avec l’empereur, les guerres de pouvoir, etc. et quelques pans de l’histoire du Japon que, personnellement, je ne connaissais pas.
Si ce n’est pas très ludique, c’est particulièrement enrichissant.
Lancer d’étoiles ninja et déguisement
La partie ludique arrive maintenant. Une fois la visite terminée, nous passons dans une autre salle où nous allons lancer des étoiles ninja (en plastique) sur des cibles.
Ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air ! Pour parvenir à ce qu’elles restent plantées, il faut suffisamment de force et tâcher de les lancer droites.
Bref, après avoir fait un petit concours entre nous, nous retournons dans l’arcade pour nous rendre à un autre endroit où l’on va se déguiser en samouraïs. Alors, les armures, c’est du plastique… mais les casques sont véritables et pèsent une tonne !
Quelques photos plus tard, nous finissons notre visite.
Bilan
Le musée ne correspondait pas du tout à ce que nous attendions mais nous avons beaucoup apprécié la visite.
C’était inattendu mais très intéressant !
Nous pensions voir beaucoup plus d’objets et avoir quelques commentaires mais c’était tout l’inverse : le musée est tout petit mais l’on nous dispense un volume d’informations colossal sur l’histoire du Japon. C’était inattendu mais très intéressant !
Fish Spa
Fish Spa ? C’est une boutique où de petits poissons peuvent s’occuper de nos mains et pieds.
Thomas décide d’essayer. Il plonge donc pieds et mains dans les aquariums et les poissons s’agglutinent autour. Visiblement, il sent bien les petites morsures !
Bon, nous ne saurons pas vraiment si le traitement est efficace ou non mais il était en tout cas amusant !
Temple Kinkaku-ji, le Pavillon d’Or
Maintenant direction Kinkaku-ji, un temple surnommé le Pavillon d’Or. Il est au nord-ouest de Kyoto et nous devons donc combiner métro et bus pour y accéder. Bus, car le réseau métro de Kyoto est assez limité.
Les photos que nous avions vu en préparant le voyage ne lui rendent pas justice, en vrai, le pavillon est d’une exceptionnelle beauté !
Aujourd’hui, il fait beau, le soleil brille. Important, quand on veut aller admirer un temple recouvert de feuilles d’or. Nous y allons en milieu/fin d’après-midi pour deux raisons : profiter d’une belle lumière et éviter la foule annoncée sur ce lieu très populaire.
Et les deux objectifs sont atteints. Il n’y a pas tant de monde que ça et l’on peut sans problème trouver sa place en face de l’étang dans lequel le pavillon se reflète. L’endroit est d’ailleurs bien aménagé. Le temps est idéal pour profiter de ce magnifique bâtiment. Les photos que nous avions vu en préparant le voyage ne lui rendent pas justice, en vrai, le pavillon est d’une exceptionnelle beauté !
Après avoir pris 250 photos, nous prenons le chemin qui nous rapproche du bâtiment. C’est l’occasion de prendre encore plus de photos. Les murs blancs complétées par les parois en or sont du plus bel effet et on ne se lasse pas de l’admirer. Le chemin nous emmène dans ses jardins qui, il faut l’avouer, son anecdotiques par rapport au pavillon lui-même. Mais il nous permet d’avoir une vue différente du sommet qui dépasse des arbres.
Nous en avons pris plein les yeux et nous craignons maintenant le monde à l’arrêt de bus. Il y a effectivement du monde mais c’est très bien organisé et d’ailleurs deux bus arrivent à la suite ce qui permet de ne laisser personne sur le trottoir. Bravo.
Une visite au Cat Café de Kyoto, détour par l’hôtel, puis nous terminons au restaurant de Yakitori.
Chemin de la philosophie
Ce matin, nous prenons le bus pour aller au nord-est de Kyoto et arpenter le chemin de la philosophie. Ce chemin offre une balade le long du canal entre les temples Ginkaku-ji et Eikan-do.
Longue journée en perspective !
Mais le chemin ne sera pas notre seul destination aujourd’hui puisque nous en profiterons pour visiter les autres temples au sud du Eikan-do. Longue journée en perspective !
Temple Ginkaku-ji, le Pavillon d’Argent
Nous débutons donc notre périple du jours par le pavillon d’argent, Ginkaku-ji. Après avoir été éblouis par le pavillon d’or hier, eh bien… c’est la déception… Il y a dû avoir une restriction budgétaire car pas du murs recouverts de feuilles d’argent ici. Un ‘simple’ pavillon en bois.
A ses pieds s’étend un jardin sec qui, lui, est du plus bel effet avec sa mer de sable au ratissage millimétré.
Nous continuons la visite en passant de petits étangs bordés de mousse puis en remontant légèrement le flanc de la montagne pour avoir une vue sur le temple et la ville. Enfin, nous terminons la petite forêt de bambous.
Peut-être influencés par le pavillon d’or, ce pavillon d’argent ne nous a pas laissé un souvenir impérissable.
Temple Honen-in
Nous reprenons le cours du chemin. Il n’y a pas grand monde et nous voyons un japonais marcher plus ou moins dans la même direction que nous. Il a un linge rempli de glace noué autour de la tête. Original. Mais certainement efficace car il fait toujours une chaleur moite étouffante.
ce fut l’une de nos visites préférées
Proche du canal se trouve le temple Honen-in, qui ne fait pas partie des ‘stars’ de Kyoto mais nous décidons d’aller lui rendre visite.
Eh bien nous en a pris, car ce fut l’une de nos visites préférées !
Pourquoi ça ? Il n’est en effet pas spectaculaire même s’il héberge quelques sculptures originales. Mais à peine entrés, nous ressentons immédiatement un sentiment de paix et de calme. A l’écart des bruits que peut faire la ville, au pied de la montagne, à l’ombre, l’atmosphère est plus fraiche mais cela va au-delà.
Nous marchons doucement vers le fond du temple pour retrouver l’homme que nous avons aperçu peu de temps avant. Il est assis sur un banc, contre le mur du temple, face à la statue en haut des marches. Nous le saluons et, chose étonnante, il engage la conversation avec nous en Anglais. Il a beaucoup voyagé dans sa vie et nous discutons de choses et d’autres. Puis il nous demande comment nous trouvons ce temple. « Peaceful » est le mot qui me vient tout de suite à l’esprit. C’est visiblement celui qu’il attendait car il sourit et nous dit que lui aussi et, habitant tout près, il vient au temple tous les jours pour ressentir son atmosphère.
il s’est vraiment passé quelque chose dans ce temple
Nous finissons par prendre la direction de la sortie, mais il s’est vraiment passé quelque chose dans ce temple. Nous en sortons rafraichis et reposés. Près pour la suite.
Temple Eikan-do
Continuons le chemin de la philosophie pour arriver au dernier temple (du chemin, pas de la journée), Eikan-do.
Le temple est composé de plusieurs bâtiments reliés entre eux par des coursives en bois que l’on parcoure, comme souvent, sans chaussures.
L’attraction principale en intérieur est un bouddha mais ce sont les extérieurs qui sont les plus intéressants, à commencer par son jardin sec. Un autre élément remarquable est son escalier couvert en bois, une très belle pièce d’architecture. Pour les plus courageux, il est possible de continuer et grimper les escaliers raides jusqu’à la pagode à flanc de montagne pour avoir une vue sur la ville.
Une fois les intérieurs visités, nous pouvons nous promener dans les jardins du temple. Tout au bout, l’on trouve une petite cascade qui est non seulement jolie mais rafraichissante par cette chaleur.
La fin de la visite nous ramène devant le temple où se trouve un étang avec une petite ile au centre. Elle est reliée à la rive par un pont de pierre et héberge un petit sanctuaire. Lors que les érables sont rouges, la vue doit être magnifique…
Pause déjeuner
Mais dans l’immédiat, nous avons faim. Le quartier n’est pas très commerçant mais Google Maps indique un petit café qui fait des sandwichs à deux pas, le Okazaki Coffee Shop. Nous y allons et nous tombons sur un véritable petit bijou !
Nous sommes accueillis par de la musique classique et au murs sont accrochés des cadres égyptiens. Le mobilier est composé de deux petites tables et surtout d’un joli bar derrière lequel se trouve un petit monsieur d’un certain age. Ambiance improbable !
Nous avons mangé de bons sandwichs moelleux, complétés par un café au syphon !
Après cette très agréable pause, il est temps de reprendre les visites.
Temple Nanzen-ji
La prochaine visite est le temple Nanzen-ji. On ne peut pas le louper, sa porte est impressionante !
Une fois passée, nous arrivons dans la cour d’un bâtiment à peine moins monumental. Puis nous bifurquons sur la droite pour tomber sur un aqueduc. La photo sous ses arches est manifestement très prisée.
la marche et l’enchainement des visites sous la chaleur écrasante commence à faire son effet.
C’est à ce moment que la paresse nous a touché… Nous n’avons pas continué plus loin la visite. Même si notre pause déjeuner nous a fait du bien, la marche et l’enchainement des visites sous la chaleur écrasante commence à faire son effet. Quand on regarde les emplacements des temples sur une carte, il peut être tenter de tous les visiter puisqu’ils se suivent parfaitement le long du chemin de la philosophie puis après. Mais c’est fatiguant. Une meilleure option aurait peut-être été de ne pas tout faire dans la même journée. C’est peut-être faisable avec une organisation différente… ou avec un jour de plus.
Temple Chion-in
Mais il nous reste quand même des temples à voir. Nous passons à nouveau par le parc Maruyama et devant le temple Chion-in. L’autre jour, il était fermé. Nous n’avons pas prévu de le visiter mais nous sommes devant lui… alors on y va !
Devant nous se dresse l’impressionante porte. Elle est véritablement colossale. Le temple est tout en hauteur. Une fois la porte passée, des escaliers nous attendent pour accéder à la cour principale. Les marches principales sont hautes mais un escalier sur la droite est plus accessible.
Une fois sur la place, un bâtiment tout aussi massif nous attend. Des sacs en plastique nous permettent de mettre nos chaussures dedans pour entrer à l’intérieur et admirer la statue dorée de Bouddha.
D’autres édifices plus petits sont disposés autour de la cour. Selon le plan, des jardins sont également accessibles et, flemme à nouveau, comme ils sont au sommet d’une nouvelle série d’escaliers, nous ne pousserons pas jusqu’à eux. Après avoir acheté notre cinquantième bouteille d’eau de la journée, nous redescendons les marches pour traverser le parc et accéder à notre prochain temple.
Temple Kodai-ji
Nous continuons notre route vers le sud pour arriver au temple Kodai-ji.
Pour être direct, ce temple nous a un peu déçu. Ou alors nous n’avons pas su l’apprécier. Déjà, une partie est en travaux ce qui casse le charme et limite la visite, puis nous n’avons pas trouvé grand-chose qui soit remarquable. Il parait que ses jardins sont magnifiques à l’automne, qui n’était pas notre saison, donc ceci explique peut-être cela.
Quelques pittoresques maisons de thés sont éparpillées le long du parcours qui nous mène à la forêt de bambous. Celle-ci est plus importante que celle du Ginkaku-ji et il est agréable de s’y promener. La proximité des bambous nous fait nous sentir tout petit.
Nous n’avons pas visité le musée et avons continué vers notre prochaine étape.
Rues Ninenzaka et Sannenzaka
Pour nous rendre à notre dernier temple de la journée, nous empruntons les rues Ninenzaka puis Sannenzaka.
Il s’agit de ruelles piétonnes pavées et bordées de maisons traditionnelles en bois. Elles sont bordées de nombreux commerces, boutiques de souvenirs, restaurants, etc.
Sur de nombreux sites, l’on trouve de très belles photos de ces rues désertes. Bon… il doit falloir venir à 5h du matin pour cela… Car les rues sont bondées de touristes (dont nous faisons partie, évidemment). Donc, le charme s’envole quelque peu.
Il existe quelques ‘spot’ assez photogéniques. Là, nous aurons droit à notre habituel cortège d’instagrammeuses ou assimilées qui vont prendre la pause pendant des heures le temps que leur ami(e) parvienne à prendre une photo satisfaisante.
Finalement, compte-tenu du monde, nous ne faisons que passer pour atteindre notre destination.
Temple Kiyomizu-dera
Notre destination est le temple Kiyomizu-dera. Ce temple est l’un des plus populaire de Kyoto, nous nous attendons donc à beaucoup de monde, surtout après avoir parcouru les rues Ninenzaka et Sannenzaka qui le desservent.
il y a beaucoup de monde mais c’est très supportable
Le temple est à flanc de montagne il n’est donc pas surprenant que la visite commence par la montée d’escaliers. Le complexe est très grand et composé de nombreux bâtiments. C’est bienvenu car, comme attendu, il y a beaucoup de monde mais c’est très supportable du fait de l’étendu du site.
Après avoir passé une porte et une pagode, nous arrivons sur l’imposant bâtiment principal. Encore une fois, il y a du monde mais la terrasse est grande et l’on peut circuler sans problème. Depuis le balcon, nous pouvons apercevoir une autre pagode de l’autre côté. Nous passerons devant en suivant le parcours de la visite.
La seule file d’attente que nous remarquons est celle pour effectuer une prière. Nous continuons la visite en sortant au bout de la terrasse et empruntons un chemin à flanc de montagne qui nous amène à une nouvelle terrasse depuis laquelle nous avons une magnifique vue sur le bâtiment principal.
Tranquillement, nous arrivons au pied de la pagode que nous avions aperçue depuis le balcon. Puis nous continuons notre descente et suivons le chemin qui nous permet de contempler la structure du bâtiment principal avec ses nombreuses poutres de support en bois.
Une fois sortis du temple, nous constatons que le retour à l’hôtel ne sera pas facile en transport en commun. Pas de métro ici et le bus est loin. Nous décidons donc de rentrer à pied malgré notre fatigue. Nous comprenons pourquoi il y a tant de monde dans le secteur en passant devant un rempli d’autocars. Après avoir passé la rivière, nous remontons vers le quartier commerçant et tombons sur un Mc Donald’s qui propose des boissons « Jumbo », nous sautons sur l’occasion !
C’était notre dernière visite à Kyoto car demain nous serons à Nara puis nous partirons pour Miyajima via Hiroshima.
Bilan de Kyoto
Nous avons adoré Kyoto, comme tout le monde. En effet, par rapport à la très urbaine Tokyo, ici nous avons vraiment eu l’impression d’être en vacances. Se balader dans le quartier de Pontocho correspond à ce que l’on pourrait faire dans une station balnéaire avec ses restaurants et commerces.
Evidemment, au delà de l’ambiance de vacances, ce sont les très nombreux temples qui caractérisent Kyoto. On pourrait passer deux semaines à ne faire que cela ! En plus d’être nombreux, ils sont très variés, du confidentiel Honen-in au massif Kiyomizu-dera, sans oublier le somptueux Kinkaku-ji.