Le Mont Fuji est un incontournable pour un voyage au Japon, mais plusieurs questions se posent quand on souhaite le visiter.
Les questions à se poser
Ascension ?
L’ascension du Mont Fuji est possible. Nombreux sont ceux qui partent de nuit pour assister au lever de soleil au sommet.
Le mot important dans la phrase précédente est « nombreux« . En effet, le mont peut-être littéralement pris d’assaut par des hordes de randonneurs. Nous avons vu des témoignages qui font froid dans le dos avec des gens faisant la queue pour l’ascension tellement les chemins étaient pleins. Sachant que nous serons en plein été avec des très nombreux touristes attendus en raison de la toute récente réouverture du Japon aux touristes, nous avons décidé de ne pas tenter cette aventure qui aurait pu s’avérer être décevante.
Nuit sur place ?
Nous étions partis pour passer une nuit sur place, sur le chemin vers Kyoto. Mais en se renseignant sur les choses à faire, nous sommes tombés sur de nombreuses propositions d’excursion à la journée au départ de Tokyo. En regardant de plus près, nous avons constaté que le Mont Fuji est en fait tout proche de Tokyo, à 100 kilomètres, et qu’un aller-retour dans la journée est tout à fait possible.
Nous avons donc décidé de louer une voiture pour nous y rendre dans la journée.
Hakone ou Fujikawaguchiko ?
Si l’on souhaite passer une nuit sur place, la question est plus difficile à répondre. Mais pour un aller-retour, Fujikawaguchiko s’impose. On est en effet tout proche du Mont Fuji.
Cela dit, ce choix dépend aussi de la réponse que l’on donne à la question suivante.
Comment s’y rendre ?
En effet, si l’on prend le train, Hakone est bien plus facile d’accès. Aller à Fujikawaguchiko est plus compliqué. Si l’on veut faire l’aller-retour en train dans la journée, peut-être que Hakone est plus indiqué bien que plus éloigné du Mont Fuji.
Cela dit, conduire au Japon est très simple et il est donc tout à fait possible de se rendre à Fujikawaguchiko en voiture.
Des excursions à la journée sont également possibles en bus.
Vers le Mont Fuji
Nous avons donc répondu aux questions précédentes par : pas d’ascension, Fujikawaguchiko, une journée, en voiture.
La météo d’hier disait qu’il ferait clair, nous avons donc réservé une voiture au dernier moment. Ce matin, à 7h, dans le hall du Park Hotel Tokyo, voici la vue que l’on a. La météo avait vu juste !
L’agence ouvre à 8h et à cette heure-là nous récupérons donc notre voiture. La conduite à gauche nous rappelle nos années à Londres, on reprend vite le coup.
un peu plus de deux heures pour arriver à destination
Nous voici donc partis. Sortir de Tokyo est un labyrinthe et quand les autoroutes se superposent, le GPS ne suffit pas, il faut quand même bien lire les panneaux (doublés en Anglais, heureusement). Pour aller au Mont Fuji, il y aura des péages mais la voiture est équipée du système de paiement télépéage donc il suffit de prendre la bonne voie et tout se passe bien.
Un matin d’un jour de semaine, le trafic est loin d’être fluide jusqu’à ce que l’on arrive à la sortie de la ville. Ensuite, ça va mieux, mais il faudra quand même un peu plus de deux heures pour arriver à destination. Et là… c’est le drame… Entre temps les nuages se sont collés au sommet et nous n’aurons donc pas la vue dégagée espérée 🙁
Pagode de Chureito
Notre premier arrêt est la pagode de Chureito. Cette pagode apparait dés que l’on parle du Mont Fuji puisque c’est elle que l’on voit au premier plan de la fameuse photo qui montre une pagode au milieu des cerisiers en fleurs avec le sommet enneigé du Mont Fuji en arrière plan.
En ce qui nous concerne, au mois d’Aout, pas de cerisiers en fleurs et pas de neige au sommet. Et à cause des nuages, pas de sommet du tout…
L’accès à la pagode est très facile. En voiture, il y a un parking gratuit bien indiqué et des employés assurent la fluidité du trafic.
des gradins permettent de s’assoir pour contempler le paysage
Ensuite, il faut monter les 389 marches ou prendre le chemin qui serpente. Une fois en haut, nous passons derrière la pagode et là tout est prévu : des gradins permettent de s’assoir pour contempler le paysage et prendre la fameuse photo. Les nuages ayant décidé de rester, la nôtre n’aura pas le sommet. C’est rageant, car c’est vraiment le Mont Fuji qui attire les nuages. La montagne à côté, bien plus petite, n’a pas ce problème.
Même si nous n’avons pas la vue idéale, le panorama reste beau.
Il s’agit maintenant de redescendre pour reprendre la voiture et nous diriger vers le lac Kawaguchi.
Lac Kawaguchi
Au bord du lac, se trouve le téléphérique du mont Kachi Kachi. Nous avions prévu de le prendre pour profiter de la vue au sommet. Mais il y a deux problèmes :
- Il y a beaucoup de monde ! La file d’attente descend de la station de départ et se continue sur le trottoir et elle n’a pas l’air d’avance vite.
- Le temps se gâte. De gros nuages noirs s’ammoncèlent juste au-dessus de nous. Le Mont Fuji est donc invisible et il y a en plus un gros risque de se prendre un orage au sommet.
Nous décidons donc de passer notre tour. Nous avons garé la voiture sur le parking gratuit au bord du lac et allons plutôt faire quelques boutiques de souvenirs.
Il y a un bon spot pour prendre des photos de l’autre côté du lac pour avoir le Mont Fuji en reflet mais avec ces gros nuages noirs, ça n’est pas la peine.
Nous décidons donc d’aller vers notre prochaine destination.
Oshino Hakkai
Sur le chemin, nous subissons un véritable déluge ! L’orage annoncé par les nuages noirs est bien là et nous nous félicitons de ne pas avoir tenté le téléphérique, même si nous aurions préféré le faire sous le soleil. Heureusement, la pluie est passée lorsque nous arrivons à destination et le ciel redevient bleu (mais toujours avec des nuages sur le Mont Fuji 🙁 )
l’endroit est populaire et ravissant
Oshino Hakkai est un petit village tout proche dont la caractéristique est d’héberger huit étangs d’une eau cristalline.
Une fois garé au parking proche de la grande boutique de souvenirs, nous nous joignons à la foule pour déambuler dans les petites rues bordées de commerces. Oui, il y a du monde, l’endroit est populaire et ravissant avec ses maisons dont certaines ont des toits de chaume et même une roue à aubes.
Pour trouver les étangs, pas de problème, ils sont indiqués sur des cartes. A commencer par celle-ci: Oshino Hakkai Area Map. Le premier se trouve au pied de la boutique. Pour découvrir les autres, il suffit de se promener à pied. Seul un se trouve plus loin.
Les eaux bleutées sont véritablement d’une pureté incroyable. Elles agissent comme des miroirs et certains étangs sont habités par des poissons qui apparaissent presque fluorescents tellement la lumière arrive à traverser l’eau. Dommage que le Mont Fuji soit toujours dans les nuages, cela aurait fait un beau reflet.
C’est l’occasion pour nous de vérifier qu’au Japon, quand on mange des pâtes, on fait du bruit !
Au gré de notre balade, nous trouvons un restaurant de ramen. La cuisine est juste derrière un comptoir, c’est très typique et cuisinier et serveuses ont « un certain age » mais sont charmants. Heureusement qu’il y a des photos sur la carte car, évidemment, personne ne parle Anglais et le menu est en Japonais. C’est l’occasion pour nous de vérifier qu’au Japon, quand on mange des pâtes, on fait du bruit ! Nathalie résiste à l’envie d’étrangler nos voisins de table, car c’est la coutume locale et c’est nous qui sommes en décalage.
Au final, c’était excellent !
Nous retournons vers les commerces principaux en longeant la rivière. Là, nous pouvons prendre une glace en guise de dessert.
Nous reprenons ensuite la voiture pour aller jusqu’à l’étang qui se trouve un peu à l’écart du village. Bon, il n’est pas nécessaire de faire ce détour, il n’a rien d’exceptionnel.
Retour
Il est temps de retourner sur Tokyo.
Nous devons retourner la voiture avant que l’agence ne ferme et, fort de l’expérience de l’aller, nous voulons prendre une marge de sécurité. Arrivés à Tokyo, c’est l’occasion de prendre de l’essence. Ici, on vous sert et, finalement, pas trop de problème de compréhension.
Une fois la voiture rendue, nous pouvons en profiter pour continuer notre visite des quartiers de Tokyo. La journée s’est bien passée mais il est dommage que les nuages se soient invités au sommet du Mont Fuji alors qu’en partant le temps était clair…