Depuis Hiroshima, nous prenons le train pour aller au terminal des ferrys. Là, nous traversons pour Miyajima. Notre ryokan est à deux pas du terminal d’arrivée, mais de toute façon la ville n’est pas bien grande.
Torii flottant
Quand nous arrivons en ferry, le torii « flottant » est la première chose que l’on voit.
vérifier les horaires des marées pour essayer de le voir dans les deux configurations
Bon, il ne flotte pas vraiment, mais il a les pieds dans l’eau donc, selon la marée, il peut être au sec ou dans l’eau et donner l’impression de flotter. D’ailleurs, il est important de vérifier les horaires des marées pour essayer de le voir dans les deux configurations. Ce site peut aider : Horaires des marées à Miyajima cette semaine.
Quand nous arrivons, la marée est basse. Mais si nous ne revenons pas trop tard de notre randonnée de demain, nous devrions pouvoir le voir dans l’eau.
A marée basse, il donc possible d’aller à ses pieds sans se mouiller. Cela permet aussi d’aprécier sa taille : il est imposant ! Pour le moment, après avoir déposé nos affaires, nous nous promenons un peu puis allons diner. La plupart des gens ne restent pas la nuit à Miyajima et après le dernier ferry, les rues qui étaient si animées dans l’après-midi sont désertes. Nous avons l’impression d’avoir l’ile pour nous tous seuls. Inconvénient : tout est fermé ! Il bien chercher pour trouver un restaurant.
Avant de retourner au ryokan, nous allons voir le torii une nouvelle fois. Il est éclairé et tous les gens qui sont restés sont manifestement là. Pour parvenir à le prendre seul en photo, il faudra de la patience, comme à Delicate Arch. Mais la patience ne suffira pas et un petit de gomme magique Google permettra d’effacer les quelques personnes qui avaient planté la tente à côté d’un pilier.
Ryokan
Retour à notre ryokan, le Kikugawa Guest House. Qui dit ryokan dit tatamis, futons, petit déjeuner japonais et peu d’Anglais. Il faut effectivement se déchausser dés l’entrée et déposer ses chaussures dans le local prévu à cet effet (et éviter de se fracasser le crane sur le haut du cadre de la porte… la plupart des japonais est plus petit que moi…). Le bâtiment dispose d’une jolie vue sur un jardin intérieur.
Oui, car ce matin il pleut et notre randonnée s’annonce mal
Nous avons pris une chambre avec mezzanine pour nous trois. Les futons ont l’air accueillants mais la nuit ne sera pas bonne… C’est vraiment trop raide pour nos vieux os et une nuit sera bien suffisante. Surtout que le petit déjeuner est donc japonais et si la soupe, le riz, l’omelette et même le saumon cuit sont ok, nous avons du mal avec le friture et un autre plat que nous ne sommes pas parvenus à identifier mais qui avait un gout horrible. Bref, après avoir quitté le ryokan, nous finissons au Starbucks. En partie pour attendre que la pluie s’arrête. Oui, car ce matin il pleut et notre randonnée s’annonce mal.
Temple Daisho-in
Avant de nous aventurer sur le Mont Misen, nous passons par le temple Daisho-in.
Nous passons la porte et ses deux gardiens pour nous retrouver au pied de l’escalier orné de moulins à prière.
Mais ce n’est pas l’itinéraire que nous allons suivre. En effet, un petit chemin sur la gauche serpente au milieu de centaines de petites statues de Bouddha. Il parait qu’il y en a 500 et un panneau en fait même la liste sur un plan. Elles ont des postures très variées et c’est très ludique d’arpenter ce chemin en scrutant les attitudes des statues.
Il règne une atmosphère étrange au sein du temple car il semble baigner dans le brouillard. Par endroit, on n’y voit pas à deux mètres. A d’autres endroits, tout est clair. La brume semble d’ailleurs aller et venir, c’est très curieux. Nous pensons que cela est dû à la pluie qui est tombée alors que la température est en train de sérieusement monter. En fait, nous constaterons plus tard qu’il s’agit de brumisateurs. Comme l’atmosphère est déjà très humide, le cocktail est détonant !
Le temple est à flanc de montagne et nous continuons notre ascension. Après avoir marché au milieu de centaines de Bouddha, ce sont maintenant des statues d’une style totalement différent qui nous accompagnent. On d’ailleurs mettre « style » au pluriel car il y a une grande variété de représentations.
Vers le sommet, nous arrivons même dans une pièce étonnante où des ema baignent dans une lumière créée par des dizaines de lanternes.
Nous redescendons, cette fois-ci, par l’escalier pour nous rendre au téléphérique du Mont Misen.
Mont Misen
Le plan pour le Mont Misen est de monter en téléphérique et redescendre à pied. Mais nous avons un gros doute sur la descente car avec la pluie qui est tombée, le sentiers sont glissants. Nous verrons bien une fois en haut.
Pour nous rendre au téléphérique, il faut marcher. Un panneau amusant nous donne du courage car il fait à nouveau très chaud.
Le téléphérique est en deux parties : tout d’abord de petites cabines de 4 personnes dans lesquelles il faut une chaleur terrible, puis une cabine bien plus grande et plus soutenable.
Lorsque l’on arrive au sommet du téléphérique, le sommet du Mont Misen est encore loin. Il faut environ 30 minutes de marche et ça monte et ça descend si l’on en croit le chemin que l’on aperçoit. Là, nous nous posons la question de continuer ou pas. En effet, le temps est couvert. Il y a une trouée bleue mais la vue supplémentaire que le sommet du mont nous permettra de voir est, elle, encore dans les nuages. Compte-tenu de la chaleur, nous décidons de finalement de renoncer et de redescendre en téléphérique.
Nous sommes un peu déçus car c’était la journée où il fallait le beau temps et un ciel dégagé et nous avons eu de la pluie, qui s’est arrêtée dans la matinée, et le ciel était nuageux. Notre randonnée a donc tournée court. Après être redescendus, nous pouvons profiter du torii les pieds dans l’eau, ce qui n’aurait peut-être pas été possible si nous avions fait notre programme. C’est une petite consolation.
Départ
Avant de partir nous nous promenons un peu dans la rue piétonne et achetons au passage les gateaux locaux en forme de feuille d’érable.
Il est dommage que le temps n’ait pas été de la partie pour la randonnée et la vue, mais cela nous a permis de revenir plus tôt pour voir le torii dans l’eau avant que la marée ne soit trop redescendue et nous arriverons moins tard à Osaka.