Le Grand Bouddha de Kamakura (Kōtoku-in)

Kamakura et Enoshima

A un peu moins d’une heure de train de Tokyo se trouve Kamakura. Il s’agit d’une jolie petite ville au bord de la mer. Il est donc possible d’y aller pour profiter de la plage mais aussi pour visiter ses nombreux temples. Si l’on n’a pas trop trainé, on peut combiner la visite avec la presqu’ile d’Enoshima. C’est ce que nous comptons faire.

Kamakura

Après avoir pris un petit déjeuner (européen), nous marchons jusqu’à la gare de Shinbashi et prenons le train pour Kamakura.

Komachi Dori

En sortant de la gare, nous empruntons tout de suite la rue Komachi Dori. Facile à repérer, son entrée est marquée par un grand torii rouge. La rue est piétonne et est bordée de boutiques, de magasins de souvenirs et de restaurants. Il est un peu tôt pour en profiter mais l’ambiance est agréable.

Le long de la rue, l’on croise de petites ruelles, mais nous la continuons jusqu’à notre destination : le sanctuaire Tsurugaoka Hachiman-gū.

Sanctuaire Tsurugaoka Hachiman-gū

En sortant de la rue Komachi Dori, nous prenons sur la droite pour arriver quelques mètres plus loin à l’entrée du sanctuaire Tsurugaoka Hachiman-gū. Nous aurions aussi pu arriver par l’allée Yuigahama-dori, bordée d’arbres.

Nous découvrons alors un rituel qui accompagne de nombreux temples : la purification en se lavant les mains et en se rinçant la bouche

Impossible de louper l’entrée puisqu’elle est annoncée par un immense torri rouge.

Après l’avoir franchi, l’on passe au dessus de plans d’eau recouverts de lotus. Le pont traditionnel est joli mais on ne peut pas l’emprunter.

Nous découvrons alors un rituel qui accompagne de nombreux temples : la purification en se lavant les mains et en se rinçant la bouche. Nous hésitons à le faire puisque nous ne sommes pas croyants de cette religion mais un panneau invite à le faire en décrivant comment procéder. Nous nous exécutons et continuons notre chemin.

Nous empruntons ces derniers pour arriver à un très joli autel où nous sommes seuls

Après avoir passé un premier pavillon, nous nous trouvons devant une bonne série de marches en pierre pour atteindre le pavillon principal. Là, impossible d’y rentrer mais les fidèles peuvent adresser une prière en faisant une offrande puis en tapant dans les mains pour attirer l’attention de la divinité. Avant de continuer, nous nous retournons pour profiter de la vue.

Sur le parvis, l’on trouve les habituels ema complétés de petits papiers accrochés à des tiges. Il s’agit des omikuji, petits papiers à acheter qui contiennent une prédiction. Nous remarquons une série de torris qui encadrent quelques escaliers au milieu des arbres. Nous empruntons ces derniers pour arriver à un très joli autel où nous sommes seuls. Nous profitons du lieu et du calme.

Après une pause à l’ombre, nous nous mettons en chemin pour atteindre notre second sanctuaire de la journée, le Sasuke Inari-jinja.

Sanctuaire Sasuke Inari-jinja

Pour nous y rendre, il faut marcher un peu. Nous contournons le site pour reprendre la rue Komachi Dori. Nous bifurquons rapidement vers l’ouest et traversons quelques zones résidentielles constituées de petites rues et petites voitures « cube ». Nous arrivons à un passage à niveau alors que le train passe. Il est long !

Oui, des distributeurs, il y en a partout !


Une fois le train passé, nous croisons des pousse-pousse tirés par des jeunes hommes qui ne doivent pas avoir froid…

Avant d’arriver au sanctuaire nous devons encore passer sous un tunnel qui nous offre une fraicheur bienvenue mais qui ne dure pas longtemps. Nous faisons un nouvel arrêt « distributeur« .

Oui, des distributeurs, il y en a partout ! Et c’est très appréciable car la chaleur est terrible.

Enfin nous arrivons en vue des premiers toriis du sanctuaire Sasuke Inari-jinja. En effet, l’accès au sanctuaire se fait via un chemin orné d’un grand nombre de ces portes rouges au pieds desquels on trouve quelques petites statuettes de renard.

Oui, car ce sanctuaire est dédié à un esprit à l’apparence de renard. Il y en a donc partout.

Il n’en reste pas mois que ce sanctuaire est charmant

Nous nous trouvons au milieu de la forêt mais ce n’est pas pour autant que l’air s’est rafraichi. T-shirts, shorts et sacs à dos sont trempés.

Il n’en reste pas mois que ce sanctuaire est charmant. Déjà, le chemin de toriis est superbe et les nombreux drapeaux rouges au milieu des arbres verts est du plus bel effet. Une fois dans le sanctuaire un chemin mène un peu plus haut pour accéder à un autel constellé de statuettes de renard. L’on descend ensuite ce court chemin pour revenir à notre point de départ et arpenter les toriis dans le sens inverse.

Il n’y avait personne à ce sanctuaire et en plus d’être charmant il était donc très calme. Une bonne pioche !

Temple Kōtoku-in

Nous rebroussons chemin pour nous diriger vers l’un des symboles de Kamakura, son grand Bouddha au temple Kōtoku-in.

Une fois l’entrée passée, nous arrivons face à l’imposante statue en bronze.

Il s’agit la principale « attraction » du temple. Après l’avoir admirée sous toutes ses coutures, nous continuons notre descente vers la plage.

Temple Hase-Dera

Sur le chemin nous nous arrêtons, bien entendu, au temple Hase-Dera, l’autre temple majeur de Kamakura.

Mais avant toute chose, déjeunons car il est tard ! Un petit restaurant se trouve proche de l’entrée, sans chercher plus nous y entrons. Bonne pioche, il fait frais, c’est calme et nous nous régalons. La dame qui nous sert est charmante et Thomas s’essaie au Japonais (qu’il apprend sur Duolingo) en lui disant que c’était très bon. Son visage s’illumine, il semble que cela lui ait fait plaisir. Elle s’eclipse et revient pour nous dire « Merci beaucoup ». Adorable !

Maintenant requinqués, nous pouvons entrer dans le temple où il y a beaucoup à voir.

Nous commençons par un très joli jardin agrémenté de plans d’eau et fontaines. En les parcourant, nous tombons sur la grotte creusée dans la colline. Il faut se pencher un peu, et même beaucoup par endroit pour découvrir ses statues taillées dans la paroi de la grotte.

En prenant un peu de hauteur, nous découvrons les centaines de statues de Jizô placées autour de l’autel.

Quelques escaliers plus haut, nous arrivons aux bâtiments dont l’un abrite la statue principale, que l’on ne peut pas prendre en photo, Kannon, recouverte de feuilles d’or, et haute de plusieurs mètres. Onze têtes sont censées être représentées, nous ne les avons pas comptées. D’autres statues l’accompagnent ainsi qu’une impressionnante cloche et les inévitables ema.

La large esplanade donne sur une terrasse qui surplombe la ville avec vue sur la mer. Des tables sont disposées pour prendre un pique-nique (pardon, bento plutôt). Pour nous, c’est déjà fait, donc après avoir profité de la vue nous redescendons les marches pour sortir du temple et continuer notre descente.

Plage de Kamakura

Enfin nous arrivons à la plage de Kamakura.

Pour être honnête, c’est un peu décevant. Nous nous attendions à du sable blanc et une eau claire, ce n’est pas vraiment le cas… Nous avions hésité à prendre des maillots, nous ne l’avons pas fait, et ce n’est donc pas une grosse perte.

Le front de mer n’est pas terrible avec une architecture quelconque, ce sera d’ailleurs l’une de nos observations globale pendant ce voyage, et nous cherchons un bar de plage où nous pourrons boire quelque chose et prendre une glace. Nous sommes démarchés par des employés des différents bars, qui ne parlent presque pas Anglais, et finissons par nous installer sur la terrasse de l’un d’eux, confortablement dans des canapés. Le serveur nous a dit qu’ils avaient de la glace « japonaise ». Bon, en fait, c’est de la glace pilée avec du sirop… pas terrible…

Une fois rafraichis, nous décidons de finir la journée à Enoshima.

Enoshima

Nous remontons donc jusqu’à une station du Enoshima Electric Railway toute proche. Le JR Pass ne fonctionne pas sur cette ligne, on prend donc des tickets au distributeur. La ligne longe le bord de mer et c’est donc un trajet agréable d’une vingtaine de minute qui nous mène à la gare de Enoshima. La gare n’est pas elle-même au bord de l’eau et l’on emprunte donc une rue commerçante pour aller jusqu’à la presqu’ile via le pont.

On trouve pas mal de monde sur l’ile qui est très touristique. Cela dit, vue l’heure, nous les croisons principalement. La rue principale est bordée de magasins et de restaurants. Une échoppe attire notre attention car il y a une impressionnante file d’attente. Elle sert un plat étonnant : une crevette, ou un poulpe, ou autre chose du même genre est pressée dans une crêpe. Mais quand on dit pressé, c’est vraiment pressé avec de grosses presses et, une fois cuit, on obtient une fine feuille de « papier » avec la bestiole incrustée dedans. Nous n’avons pas gouté mais ça a beaucoup de succès !

Ca grimpe sérieusement

Au bout de la rue se trouve l’accès au reste de l’île et notamment au sanctuaire. Ca grimpe sérieusement mais il est possible de prendre un ticket qui donne accès aux escalators permettant d’éviter de nombreux escaliers.

Depuis le sanctuaire, on a une vue plongeante sur la rue principale et l’on trouve nos repères habituels tels que les ema. Ici, cependant, une particularité : un anneau de paille vertical est installé. Il sert pour un rituel de purification. Il s’agit de le traverser plusieurs fois de façons différentes. Nous nous prêtons au jeu. Pas d’inquiétude à avoir, les détails du rituels sont indiqués.

nous profitons quand même de la vue sur la baie avec le Mont Fuji en arrière plan

Nous continuons notre chemin vers le nord-est de l’île et laissons de côté l’accès à la Sea Candle car nous n’avons pas beaucoup de temps. Nous passons cependant à la cloche de l’amour du dragon où la tradition veut que les amoureux sonnent la cloche. Un plateau permet d’ailleurs de positionner son smartphone pour immortaliser ce moment.

Nous descendons de nombreux escaliers, qu’il faudra remonter, pour nous rendre à la grotte Iwaya. L’entrée est payante et c’est d’ailleurs la fermeture. Nous hésitons et décidons de zapper cette visite mais nous profitons quand même de la vue sur la baie avec le Mont Fuji en arrière plan.

Puis nous remontons, péniblement, les marches pour finir notre tour de l’île et revenir à l’entrée du sanctuaire en passant sous un joli pont rouge.

En quittant l’île, sur le pont, nous prenons le temps d’imortaliser le coucher du soleil avant de reprendre le train Enoden puis le train pour Shinagawa au terme d’une journée bien remplie.

Demain, nous continuons notre visite de Tokyo.

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